Antoine Roussel : « Une bonne émulation »

Crédit photo Pierre Lacoue

Crédit photo Pierre Lacoue

Antoine Roussel tient sa première victoire en Élite Nationale. Après quelques succès ces dernières années en Toutes Catégories et un bon début de saison 2024 (voir sa fiche DirectVelo), le sociétaire de l’EC Saint-Étienne Loire s’est imposé dimanche dernier à Montastruc, lors du Grand Prix Pierre Pinel (voir classement). Pour DirectVelo, l’Auvergnat de 23 ans revient sur ce succès et la très bonne période de sa nouvelle formation.

DirectVelo : À Montastruc, tu t’es imposé pour la première fois en Élite Nationale !
Antoine Roussel : Ça fait du bien parce que ça fait trois-quatre ans que je tournais autour. J’avais déjà fait de bonnes places mais je n’avais jamais gagné à ce niveau-là. Il y avait toujours un ou deux gars plus forts que moi, surtout en Auvergne Rhône-Alpes c’est compliqué. Ça fait plaisir car il y avait du niveau à Montastruc. Quand j’en parle autour de moi, on me dit que c’est une course réputée.

Tu es descendu dans le Sud-Ouest avec deux coéquipiers. Pourquoi avoir choisi d’y aller ?
J’avais prévu de faire un bon bloc d’entraînement chez moi pour préparer les courses de fin mars-début avril. Axel Chatelus et Alexandre Jamet, qui sont deux bons amis, m’ont parlé de cette course-là, ils m’ont dit que le parcours était dur et que c’était réputé. Moi quand on me dit qu’il y a une course à faire, je ne dis jamais non ! Nous sommes descendus de notre côté, on avait la copine d’Alexandre pour nous ravitailler. Eux aussi ont fait une super course d’ailleurs, ils n’étaient pas dans l’échappée mais ils font quand même 6e et 9e. On a remporté le prix par équipes en venant seulement à trois donc c’est génial. On a fait un beau tir groupé, on s’est régalé. 

Comment as-tu construit ta victoire ?
Il y avait pas mal de vent. En haut d’un pétard, il y avait un gros vent de dos, au bout de deux tours on s'est retrouvé à six devant. On a commencé à s’attaquer à deux tours de l’arrivée. Il y avait une autre bosse sur le circuit, mais c’était compliqué de faire la différence car il y avait du vent de face. Le gars de Blagnac saute dans le dernier tour, et à ce moment-là j’ai senti que certains gars étaient morts. J’en ai alors mis une dans une petite descente. Il restait deux kilomètres, j’ai vite pris 10 secondes, j’aime bien faire des coups comme ça avant les sprints pour anticiper. Il ne fallait pas moins de 10 secondes car la fin n’était pas facile. Finalement, ça l’a fait donc c’est génial.

« J'ESPÈRE RÉPONDRE PRÉSENT »

Tu t’attendais à gagner aussi tôt dans la saison ?
Au fil des années, j’ai de plus en plus de temps pour rouler. Aujourd’hui, je suis en école de management où j’ai beaucoup de cours à distance, avant j’étais à la fac en STAPS donc c’était parfois compliqué. Cette année, j’ai pu faire un bon hiver et de bons stages. On a repris un peu plus tôt que les autres années. J’ai commencé à l’Essor Basque et d’entrée de jeu, ça a bien marché. Je me suis retrouvé dans les bons coups (lire ici). Il y a une bonne émulation dans l’équipe…

Effectivement, vous faites un bon début de saison avec l’EC Saint-Étienne…
On a quelques victoires mais il faut regarder tout le collectif derrière. Au Bédat, Markus Pajur gagne mais on en a trois dans le Top 10, aux 4 Cantons on en a deux dans les 10, à Montastruc on est encore trois dans les 10. Quand on a vu les gars bien marcher aux 4 Cantons la veille, on a voulu leur montrer que le premier front était à Montastruc (rires) ! Il y a vraiment une bonne ambiance, ça permet de nous galvaniser et de nous tirer vers le haut. On a une équipe vraiment homogène, avec plusieurs profils de coureurs. Ça marche bien.

Après cette victoire, tu as dû revoir tes objectifs à la hausse pour la suite de la saison. Notamment pour le week-end Saint-Étienne et Annemasse…
Déjà, je viens de finir un bon bloc de préparation. Je ne pensais pas être au top à Montastruc mais finalement j’étais bien. On va d'abord se concentrer sur ce week-end de Coupe de France N1, avec les 4B, même si c’est un profil un peu plus plat. Le but est de faire des bons efforts. Une Coupe de France, c’est toujours un rendez-vous un peu spécial. Après il y a des week-ends comme Châteauroux-Limoges, Saint-Étienne, Annemasse-Bellegarde, Vougy et le Charolais. On va enchaîner quatre gros week-ends avec des courses qui me conviennent, j’espère répondre présent. Avoir une gagne aussi tôt dans l’année, ça fait du bien au moral. Pendant mes saisons précédentes, j’avais du mal à être au top en mars alors c’est rassurant.

Crédit photo : Pierre Lacoue

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