Nicolas Silliau : « De la nouveauté et du challenge »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Après avoir connu la Bretagne depuis toujours, Nicolas Silliau a changé d’air en 2024. Celui qui portait les couleurs du VC Pays de Loudéac comme dernière équipe bretonne a rejoint Hexagone-Corbas Lyon Métropole pour cette nouvelle saison. Alors qu’il a déménagé du côté de Nice, il a profité de passage du nord-ouest au sud-est pour s’essayer à une nouvelle région, synonyme de nouveau calendrier, forcément. Pour DirectVelo, Nicolas Silliau est revenu sur ses motivations, lui qui commence plutôt bien en Auvergne-Rhône-Alpes.

DirectVelo : Comment se passe ton début de saison ?
Nicolas Silliau : J'ai repris aux Boucles du Haut-Var, ce sont des courses que je ne connaissais pas du tout. Ça s'est plutôt bien passé même si je n'ai pas fait de gros résultats. J'étais quand même dans le coup. Je suis forcément déçu de ne pas être allé chercher un résultat mais la forme est là donc c'est rassurant. J'ai eu un petit coup de moins bien sur le week-end d'Aix et de Puyloubier que j'attendais un peu. Même si ce sont des courses un peu difficiles pour mon profil, j'espérais quand même bien marcher là-bas. J'étais un peu déçu mais j'ai su rebondir dès le week-end d'après (3e au GP de Carlus, NDLR).

« CE N’ÉTAIT PAS UN CHOIX UNIQUEMENT POUR LE VÉLO »

Nouveauté cette année, tu as changé de région et tu es arrivé à Hexagone-Corbas Lyon Métropole !
Oui, ça c'est super bien passé, on a fait pas mal de stages donc ça m'a permis de rencontrer l'équipe. C'est sûr que ça fait un gros changement pour moi car ce n'est pas du tout la même région. Il y a beaucoup de nouveautés, surtout au niveau du calendrier. Depuis le début de saison toutes les courses que j'ai faites, c'était de la découverte. D'un côté c'est bien car ça amène de la nouveauté et du challenge.

Pourquoi est-ce que tu as quitté la Bretagne ?
Depuis septembre, avec ma copine qui fait aussi du vélo, on a déménagé à Nice. C'est une super belle région et ça nous permet d'avoir du beau temps. Le climat méditerranéen change du climat breton (sourire), ça permet d'avoir de belles conditions pour s'entraîner. Mais ce n'était pas un choix uniquement pour le vélo, c'est aussi pour la vie de tous les jours. Pour l'instant ça nous plait bien, on est contents.

Et tu as donc choisi de changer de club…
Oui, je m'étais posé la question de rester en Bretagne mais je n'avais pas envie de prendre l'avion et de faire des gros déplacements tous les week-ends. Je travaille aussi à côté donc je ne pouvais pas me permettre d'être toujours en déplacement. Je travaille à temps partiel chez Decathlon et je suis aussi entraîneur pour quelques cyclistes. Ça occupe bien mes journées mais j'arrive à associer vélo et travail, je suis quelqu'un qui n'a jamais fait que du vélo. J'ai besoin d'un équilibre de vie à côté.

« GAGNER EN ÉLITE »

Pourquoi est-ce que tu es allé à Corbas en particulier ?
C'est vrai qu'il y avait beaucoup de choix dans la région mais le DS de Corbas (Denis Repérant, NDLR) était l'ancien DS de mon entraîneur (Kévin Boyer, NDLR) donc le contact s'est fait tout seul par cette voie-là. J'ai bien aimé l'équipe et le projet et ils étaient intéressés par mon profil. J'ai beaucoup changé de club par le passé mais si je n'avais pas déménagé je serais resté à Loudéac. Avec Corbas, ça se passe très bien donc si je suis toujours coureur à ce niveau et que je reste dans la région il n'y a pas de raison que je change à l'avenir.

Quels objectifs as-tu cette saison ?
Cette année, c'est de gagner en Elite. Je veux montrer que je suis capable de gagner à ce niveau. C'est vraiment la ligne directrice de la saison pour un objectif individuel. Je ne suis pas du genre à cibler une course en particulier mais dès que j'aurai l'opportunité de gagner je ne me priverai pas. Comme tout le monde je suis un coureur qui aime et qui a besoin de gagner. Mais même si je cours en toutes catégories, l'objectif est aussi de gagner ! Ça ferait aussi du bien pour le club qui n'a jamais gagné en Élite depuis qu'ils sont en N1. On est plusieurs à pouvoir gagner à ce niveau-là, ça permet d'avoir plusieurs cartes et de ne pas avoir toute la pression sur un seul coureur donc c'est positif. Et je me sens de mieux en mieux, donc c’est de bon augure.

Quelle est la suite pour toi et éventuellement les courses importantes ?
Après ce week-end où je fais Le Poinçonnet-Panazol, j'enchaine sur le GP de Saint-Etienne, et normalement je ne fais pas Annemasse. Puis j'enchaîne sur le Grand Prix de Vougy. Je n'ai pas de course en tête particulièrement, je découvre encore le calendrier. J'essaie de faire au jour le jour en fonction du profil de la course et de ma forme. Mais j'aurai quand même des objectifs sur des périodes ciblées où on va faire de belles courses par étapes, en avril et en mai notamment.

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