Paul Lapeira : « Je ne pouvais pas mieux courir »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Cette fois c’est fait ! Après avoir tourné autour à plusieurs reprises, Paul Lapeira vient de décrocher, ce samedi, son premier succès chez les pros à l’occasion de la Classic Loire-Atlantique (1.1 - voir classement), une épreuve sur laquelle il avait déjà été performant ces deux dernières saisons. Au terme d’une course parfaitement menée collectivement, la formation Decathlon AG2R La Mondiale décroche ainsi son premier succès avec son tout nouveau maillot et confirme la bonne dynamique des deux premiers mois de compétition. Quant à Paul Lapeira, il n’est pas près d’oublier cette première devant ses proches et son fan club.

DirectVelo : Tu viens de réaliser un sacré numéro !
Paul Lapeira : Je ne m’en rends pas vraiment compte. Ce qui est sûr, c’est qu’on venait pour gagner. Je tournais autour depuis deux ans sur cette course-là. J’avais fait 4e il y a deux ans et j’avais été repris à 500 mètres de la ligne l’an passé. C’est une course que j’avais en tête depuis. J’avais à cœur de bien faire. C’est dans cette bosse là que je voulais partir, mais j’imaginais plutôt le faire un tour plus tard. Sauf que le peloton n’était pas très loin. J’avais peur qu’on se fasse reprendre alors j’ai préféré y aller à ce moment-là, juste après le mur, en attaquant avec de la vitesse. Je ne pensais pas sortir tout seul mais une fois en tête, il ne fallait plus réfléchir, même si je me suis dit que ça faisait peut-être un peu loin. J’avais quand même confiance en moi.

Le plus dur restait encore à faire, malgré tout…
J’ai bien géré mon effort. J’ai un petit peu douté à un moment donné, entre les deux bosses, dans le dernier tour, car je les ai vus revenir pas loin. Mais je me suis accroché à cette envie de gagner. Après le Mur de Saint-Fiacre, je savais qu’en basculant seul avec encore un peu d’avance, ça pouvait le faire. C’est à partir de ce moment-là que j’y ai cru, puis j’ai compris que ça allait le faire à la flamme rouge.

« UNE SAVEUR ENCORE PLUS PARTICULIÈRE »

Le fait d’avoir deux coéquipiers en protection, dans le groupe de contre, a également aidé !
Je connais très bien Valentin (Retailleau) et Jordan (Labrosse), depuis plusieurs années déjà. On courait ensemble chez les Amateurs. Bien sûr, je n’ai pas vu ce qu’il s’est passé derrière mais je suis sûr qu’ils ont fait un boulot de fou pour créer une mésentente. Je leur dois une bonne partie de cette victoire.

La stratégie initiale de l’équipe était-elle de favoriser une arrivée groupée pour Sam Bennett, ou étais-tu toi-même protégé ?
On savait que c’était un circuit assez sélectif. On s’est dit qu’il fallait faire notre course, on ne devait pas avoir de posture attentiste. Une fois devant, j’ai joué ma carte à fond mais sinon, on aurait pu faire en fonction de Sam dans le dernier tour.

On a vu ton fan club sur la course, avec également ce drapeau qui t’offre une photo d’arrivée inoubliable !
Oui, et il y avait surtout mes parents et mon petit-frère. Gagner devant mes parents, c’est quelque chose, surtout que maintenant je vis loin d’eux. C’est beau, même si bien sûr, la motivation est la même sur toutes les courses auxquelles je participe. Disons que ça apporte une saveur encore plus particulière à cette première victoire.

« GAGNER CHEZ LES AMATEURS, C’EST BIEN. CHEZ LES PROS, C’EST AUTRE CHOSE »

Tu montais en puissance ces dernières semaines, avec notamment deux Top 10 sur la Drôme Classic et à Laigueglia…
J’ai senti que j’ai passé un cap. Physiquement comme mentalement, je suis plus confiant. Je sais que l’équipe marche super bien. Cette dynamique tire tout le monde vers le haut, moi le premier, et ce qu’il vient de se passer aujourd’hui (samedi) en est la preuve. La confiance permet de faire de belles choses.

C’est ton premier succès chez les pros ! Que représente-t-il ?
Beaucoup de choses. Gagner chez les Amateurs, c’est bien. Chez les pros, c’est autre chose. Je savais que j’en étais capable mais je n’avais eu LA journée qui faisait que. Aujourd’hui, les sensations étaient super. Je ne pouvais pas mieux courir, les gars ont fait un super boulot… Ça ne pouvait pas être mieux. En plus, c’est aussi la première victoire de l’équipe avec le nouveau maillot, je suis content de l’apporter pour Decathlon et pour l’équipe.

Place à Cholet désormais !
On n’aura pas la pression de la victoire après avoir déjà gagné aujourd’hui. Mais on viendra encore une fois pour lever les bras. On pourrait jouer la carte de Sam (Bennett) pour le sprint cette fois-ci. C’est toujours limite entre les attaquants et les sprinteurs à Cholet. On aura plusieurs cartes à jouer.  



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