Pour Louis Chaleil, « c'est déjà bon signe »

Crédit photo Gus Sev - Decathlon AG2R La Mondiale U19

Crédit photo Gus Sev - Decathlon AG2R La Mondiale U19

Cette année, Louis Chaleil n’aura pas attendu l’été pour s’imposer au niveau UCI. Déjà vainqueur à Plouay à ce niveau de compétition, celui qui porte les couleurs de Decathlon AG2R La Mondiale U19 a triomphé sur la Guido Reybrouck Classic. Au classement général, mais aussi sur la première étape (voir classements). "On travaille tout l'hiver, quand ça arrive tôt c'est forcément déjà bon signe", se réjouit-il. Il a donc construit ce succès en s’imposant sur le contre-la-montre du samedi. "Je ne m’attendais pas vraiment à être aussi bien, c'était vraiment très plat, d'habitude ce n’est pas ce que j'affectionne le plus. Mais j'avais dit que j'avais confiance en mes capacités car on a bien travaillé cet hiver. On a bien préparé le chrono, j'avais passé du temps sur le vélo"

Déjà aligné sur l’épreuve belge l’an passé, il avait l’expérience du terrain. "Le parcours était juste inversé avec des pavés. Mais par rapport aux autres je ne savais pas car je ne suis pas celui qui retient le plus les noms, sourit-il. J'y allais pour me tester. J’ai été bien appliqué, sans pression". Vainqueur avec six secondes de marge sur son dauphin, ce n’est pas si étonnant de retrouver Louis Chaleil à l’aise dans cet exercice, tant il l’apprécie. "C’est une discipline que j'ai toujours adoré depuis les rangs Cadets. C’est un peu un truc de bourrin, rigole-t-il. Le résultat ne dépend pas de faits de course, tu es seul. Quand j'étais petit j'adorais le fait de rouler vite, et finalement, là où on va le plus vite, c'est en chrono".

« EN PLACEMENT, JE PENSE QUE C’EST L’UNE DES PLUS DURES DE L’ANNÉE »

Le lendemain, sur l’étape en ligne, il fallait défendre son maillot de leader. Une expérience qu’il ne connaissait pas dans les rangs Juniors. "J'avais eu l'occasion de le faire en Cadets, c'est proche et loin en même temps. On avait une équipe forte, avec des gars très à l'aise dans le peloton alors que moi ce n’est pas mon point fort". Les Decathlon AG2R La Mondiale U19 n’ont laissé sortir personne de dangereux, avant d’en finir au sprint pour confirmer ce succès au général. "C’était tout plat mais sur des petites routes, des pavés etc. L'année dernière je n'avais pas réussi à me placer et j'avais sauté avant de bâcher. En placement, je pense clairement que c’est l’une des plus dures de l'année". Et il ne manque pas d'adresser un grand merci à Marius Innhaug Dahl, entre autres. "À chaque virage, il se retournait pour voir si j'étais là, il venait me chercher, c'était incroyable de travailler comme ça tous ensemble"

Avec ce week-end en Belgique, Louis Chaleil est monté directement au 2e rang du Challenge DirectVelo, dès le début de l’année. À l’opposé de son année 2023 où il avait fallu patienter pour le voir être à son meilleur niveau. "On n'est qu'au début, j'attends de progresser encore. L’année dernière c'était mieux à partir des vacances d'été. Les résultats ont commencé à arriver au France, j'étais dans une bonne dynamique même si j'ai fini sur un bon gros échec au Chrono des Nations". Le licencié à Issoire Cyclisme le raconte avec de l’humour, plusieurs mois après. "J'étais tellement concentré sur ma course que je n'en ai pas vu le rond-point et j'ai failli tomber. Mais je suis vite reparti de l'avant pour l'année de J2 qui allait commencer, entre les stages avec l’équipe et les blocs d’entraînement"

UN GOÛT POUR LES COURSES PAR ÉTAPES

En étant Junior, Louis Chaleil a pour le moment du mal à bien cerner son profil. "J’ai un profil plus rouleur qui passe un peu partout. Typiquement, les Championnats de France me convenaient bien, c’était vallonné et usant". En Bretagne, il avait pris la 6e place du contre-la-montre, avant de manquer le Top 15 de justesse sur la course en ligne. Mais ça tombe bien, le Championnat national marquera encore un point d’orgue important pour sa première partie de saison. "C'est l'objectif. Sur la deuxième partie d'année, ça dépendra de comment se passent les premières courses", préfère patienter le résident de Saint-Babel, au nord d’Issoire, et qui est encore en Terminale. 

Sur le vélo depuis qu’il est Poussin 1, c’est un ami qui l’a poussé vers l’univers de la Petite Reine. "Il en faisait en club et il m'avait dit de venir essayer. Je n'en suis jamais parti". Cette passion a notamment été alimentée par sa famille, du côté de sa mère surtout. "On fait pas mal de vélo de ce côté de la famille. Mon oncle était quasiment au niveau national, sinon c’est surtout cyclo et amateur". Alors en attendant d’en savoir plus sur ses qualités et ce dont il est capable, Louis Chaleil se verrait bien un jour poser ses roues sur les routes du Poggio. "Milan-San Remo est une très belle course assez ouverte, mais il y en a plein qui sont intéressantes, j’aime aussi les courses par étapes où je suis souvent bon sur les deuxième ou troisième jours". Il pourra encore le démontrer ce week-end. "Je fais un remplacement au Tour du Bocage et de l’Ernée, avant surement un ou deux week-ends en Élite, les Strade, le Chrono 47 et le France". Avec, il l’espère, la même réussite. 

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