Jack Crook : « Il me reste une petite chance »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Ce n’était pas vraiment son terrain de prédilection et pourtant Jack Crook a terminé dimanche dernier aux portes du Top 10 lors d’Annemasse-Bellegarde (voir classement). “Je suis un sprinteur-rouleur, j’aime les sprints de 20 secondes. Je me débrouille sur des montées de deux à cinq minutes. Je peux aller assez vite en descente ainsi qu’en contre-la-montre”, détaille-t-il pour DirectVelo.

UN SPRINT LANCÉ TROP TÔT

Pour espérer faire une place lors de l’épreuve Élite Nationale, le pensionnaire de l’UV Aube a préféré anticiper la grande bagarre. Derrière Alexis Guérin (Philippe Wagner/Bazin) et Thomas Morichon (SCO Dijon-Team-Materiel-Velo.com), l’Anglais est sorti en contre avec l’Écossais Logan McLean (Project 1 Elite Cycling Team). “Nous avons pu prendre de l’avance sur les coureurs du peloton avant l’ascension de Chez Padon. Ce qui était une bonne chose comme je ne suis pas le meilleur grimpeur”.

Il a été distancé par les costauds qui étaient rentrés avant le juge de paix de la course haut-savoyarde, puis a été repris et lâché par le peloton. “J’ai réussi à revenir en bas de la descente, je me sentais assez bien ensuite. Après avoir bu et pris quelques gels, j’ai réussi à ne pas avoir de crampes”. Deux de ses coéquipiers ont décidé de rouler pour lui à environ 25 kilomètres de l’arrivée. “Après le dernier GPM, il restait six bornes et j’ai dit à mes coéquipiers que je me sentais bien”. Bien emmené, il a réussi à finir 2e du sprint du peloton. “C’est bien même si je pense que j’ai lancé mon sprint 50 mètres trop tôt. Mais je suis content sachant que je me suis fracturé le coude en début de saison”, rapporte le coureur classé le 10 mars à la 6e place du Grand Prix de Saint-Quentin.

« DES CAPACITÉS PHYSIQUES »

Son principal objectif à venir est le Grand Prix de la Somme, épreuve de Classe 2 qui aura lieu le 28 avril prochain. “J’espère qu’il y aura un sprint, ça me convient mieux que les montées”, sourit-il. Le Britannique n’a plus de temps à perdre s’il veut atteindre son objectif, passer professionnel. “J’ai déjà 24 ans, il me reste une petite chance…”. Le garçon originaire de la région de Lancashire, près de Liverpool, n’a pour l’heure pas beaucoup de références. “J’ai eu des blessures au cours de ma carrière. Je n’ai pas trop eu de résultats mais j’ai des capacités physiques. Je veux tirer le maximum de mon potentiel et progresser”.

En octobre dernier, il a choisi de quitter son travail, à Londres, auprès du gouvernement britannique, pour se consacrer au vélo. “Mon père, qui faisait aussi du vélo et était un sprinteur, m’a dit en septembre : « si tu veux quitter ton travail pour le vélo, fais le ». Il me soutient, il m’a dit de le faire maintenant, il croit en moi, ça me donne de l’allant”. À l'UV Aube, Jack Crook se retrouve avec son compatriote Josh Whitehead. “Je me suis beaucoup entraîné avec lui cet hiver, on habite à 45 minutes l’un de chez l’autre en Angleterre. Et maintenant, on vit ensemble à Troyes. C’est fantastique d’être dans la même équipe. Nous avons une approche similaire pour l’entraînement, sur le fait de bien manger, de se reposer et de faire des choses sympas…”.

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