FDJ-Suez : « Positiver sur ce qu’on a bien fait »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Collectivement, la FDJ-Suez a été l’une des équipes les plus solides de Paris-Roubaix. Preuve en est, la WorldTeam a placé une fille dans le Top 5, trois dans le Top 15 et cinq dans le Top 30. Et ce malgré avoir perdu toute chance de bien figurer avec sa leader du jour, l’Australienne Grace Brown, écartée des premiers rôles sur crevaison (lire ici les réactions d'après-course des filles de l'équipe). DirectVelo a fait le bilan de la journée avec le manager général de l’équipe, Stephen Delcourt. Entretien.

DirectVelo : L’équipe a semblé très homogène sur ce Paris-Roubaix !
Stephen Delcourt : On a vu une grosse équipe FDJ-Suez qui a toujours essayé d’aller de l’avant et toujours couru de façon solidaire et collective. On n’a pas eu peur de la Championne du Monde, on a décidé de prendre les choses en main et de ne pas subir les pavés de Roubaix ce qui fait que collectivement, on était très forts. Bien sûr, on veut toujours mieux qu’une 5e place ou que trois filles dans le Top 15. On venait pour la gagne mais j’ai envie de positiver sur ce qu’on a bien fait, à savoir courir collectivement et toujours essayer de faire mieux. On a vu beaucoup de bleu-et-rouge devant.

Lorsqu’Amber Kraak s’est retrouvée dans le groupe de six à l’avant et que trois autres membres de l’équipe étaient en contre avec sept autres filles, n’aurait-il pas été préférable de permettre un regroupement pour redistribuer les cartes et profiter d’un surnombre ?
Oui, bien sûr, mais c’est toujours facile après la course de se dire qu’on aurait pu faire mieux. On a vu six filles qui avaient toutes envie de briller et de faire du mieux possible. Elles ont couru avec leur cœur. Alors peut-être parfois à contre-temps ou de façon trop généreuse, mais on ne peut pas vraiment leur reprocher. C’est Roubaix, elles ont tout donné. Elles ont couru pour gagner, ça va payer très vite.

Quel était le plan au départ ?
Le plan était clair : on avait un rôle pour chacune. On voulait aller de l’avant. On a tout de suite vu que Gladys (Verhulst-Wild) et Amber (Kraak) étaient très fortes. Mais il y a eu cette crevaison de Grace (Brown). On a hésité à l’attendre. Elle aurait pu revenir. Forcément, Grace est déçue ce soir mais au-delà de ça, on a été très forts collectivement. D’ailleurs, aucune des filles de l’équipe n’est tombée, ce qui prouve que l’on a bien couru, à l’avant. J’insiste mais je suis sûr que ça va payer dans les prochaines semaines.

« ON COURT TOUJOURS POUR GAGNER »

Jade Wiel s’est fait plaisir en étant un temps seule à l’avant…
Elle ne s’est pas posé de questions lorsqu’elle est partie. Malheureusement, elle s’est retrouvée toute seule. C’était pour la beauté du geste. Son problème, c’est qu’elle attaque toujours fort, de l’arrière. Elle sait très bien le faire mais ça n'incite pas d’autres filles à suivre le mouvement.

Plus généralement, vous n’avez pas été épargnés depuis le début de saison, avec les blessures de vos leaders Marta Cavalli et Cecilie Uttrup Ludwig…
On n’a pas commencé la saison comme on l’aurait aimé avec Cecilie et Marta. Pour autant, on a réussi à gagner quatre fois, notamment notre première semi-Classique au Samyn (grâce à Vittoria Guazzini, NDLR). Mais depuis, on manque de réussite. À Gand-Wevelgem, Grace a tenté le coup à trois bornes de l’arrivée et ça aurait pu le faire. On peut nous reprocher de n’avoir personne dans le Top 20 à l’arrivée mais on court avec le cœur et toujours pour gagner.

Place aux Ardennaises !
On compte se faire plaisir et jouer devant à la Brabançonne. On attend beaucoup des retours de nos leaders, y compris Evita (Muzic). Mais ce sera à l’image de ce Paris-Roubaix : toutes les filles de l’équipe seront capables de jouer quelque chose. On va encore miser sur le collectif.

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