Marc Hirschi est bel et bien de retour au plus haut niveau. Lauréat de la Drôme Classic fin février, 3e de Milan-Turin trois semaines plus tard, le Suisse est passé tout près d’un succès de prestige ce dimanche lors de l’Amstel Gold Race. Mais le coureur d’UAE Team Emirates a été devancé au sprint par Tom Pidcock dans la dernière ligne droite (voir classement). “Je savais qu’il n’allait pas être facile à battre au sprint. Mais je savais aussi qu’on allait avoir vent de face et qu’après une telle course, ça se joue autant sur la fraîcheur physique que sur la pointe de vitesse. Alors j’y ai cru”, promettait-il au micro de DirectVelo, à l’occasion de la conférence de presse d’après-course. “Malheureusement, je me suis retrouvé coincé dans le sprint, ça ne s’est pas passé de la meilleure des façons”.

À vrai dire, Marc Hirschi ne sait pas vraiment, à chaud, s’il doit se réjouir ou non de ce podium. “D’un côté, je suis content de la façon dont j’ai joué le coup. On savait que Mathieu (Van der Poel) était le favori et qu’on aurait du mal à le lâcher à la pédale si on le laissait faire dans la dernière montée. Il fallait donc anticiper et c’est ce que l’on est parvenu à faire à la perfection. On a pu l’isoler. Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé derrière mais visiblement, c’était suffisant pour nous. D’un autre côté, je passe vraiment tout près en ayant fait la course presque parfaite. C’est dommage”.

Autre motif de satisfaction, malgré tout, qui fera peut-être pencher la balance du côté positif dans les heures ou les jours à venir : ce retour en forme et une confiance retrouvée après une nouvelle période de doutes. “Je n’étais pas en confiance ces dernières semaines. Ce matin non plus, au départ, je ne savais pas trop ce que ça allait donner. En plus, je n’avais pas des jambes de fou…”. Et pourtant, l’ancien lauréat de la Flèche Wallonne et d’une étape du Tour de France a prouvé qu’il était bien redevenu l’un des hommes forts de sa formation.