Guillaume Martin : « Il ne faut pas paniquer »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Ce n’est pas encore ce week-end que la formation Cofidis aura débloqué son compteur de victoires en 2024. Mais après être mal parti ce vendredi lors de la Classic Grand Besançon Doubs, la WorldTeam française a retrouvé des couleurs sur la suite du triptyque franc-comtois, grâce à Guillaume Martin. “Le bilan du week-end est passable, dit à DirectVelo le Normand classé 3e au Tour du Jura et 5e du Tour du Doubs. On espérait mieux et aller chercher cette fameuse victoire qu'il nous manque depuis le début de saison. On a quand même été acteurs de la course, le niveau d’ensemble est bon, il manque juste la conclusion”.

Ce dimanche, sur le Tour du Doubs, la Cofidis a assumé le poids de la course en mettant à rouler Hugo Toumire. “On se doutait au vu de la liste des engagés qu’on aurait à assumer. On ne pensait pas forcément être les seuls à le faire… Hugo Toumire a fait un gros boulot, il était seul à rouler avec le vent de face”. Si le dernier tiers de course a été mouvementé, tout s’est joué dans la montée finale vers le Larmont. Une ascension bien moins effrayante que la Malate ou le Mont Poupet, escaladés ces deux derniers jours. La tactique a donc joué un rôle prépondérant ce dimanche.

« ÇA NE M'OBSÈDE PAS TOUS LES JOURS »

Guillaume Martin n’a pas souhaité se découvrir trop tôt. Il s’est retrouvé avec deux coureurs de Lotto-Dstny, derrière Clément Berthet et Lenny Martinez partis pour se jouer la victoire. “J’ai raisonné de manière rationnelle en disant qu’un allait rouler pour l’autre mais ça n’a pas été le cas. Ils se sont engueulés dans le dernier kilomètre et aucun n’a voulu se sacrifier pour l’autre. Ça a été à mon désavantage”. Il espérait que Clément Berthet et Lenny Martinez se regardent devant, et pouvoir rentrer sur eux après être resté au chaud dans les roues. “Je voulais les surprendre. C’était un pari. J’aurais pu suivre les deux premiers mais ça aurait été compliqué de les battre au sprint. C’est pour ça que j’ai fait ce pari mais ça ne l’a pas fait”.

Sur ce Tour du Doubs, il n’avait “pas de super sensations. C’est donc un résultat correct. On venait évidemment pour gagner, après s’être imposé ici l’an dernier (avec Jesus Herrada, 7e ce dimanche, NDLR). Forcément, l’absence d’une victoire pèse dans le clan nordiste. “Ce serait faux de dire l'inverse, que l’équipe vit ses meilleures heures. Mais il ne faut pas paniquer”. Le leader de la formation nordiste se concentre avant tout sur ses propres performances. “Je ne raisonne pas forcément à l'échelle de l'équipe, je reste un coureur de l’effectif. Ça ne m’obsède pas tous les jours encore”. Et c’est surtout à lui qu’une victoire ferait grand bien. “Je suis présent mais la victoire me manque depuis un moment. On fait du vélo pour ça”, conclut le vainqueur du Tour de l’Ain 2022, son dernier succès à ce jour. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Guillaume MARTIN