Thierry Bricaud : « Un joli clin d’œil »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Il y a un an, la Groupama-FDJ attirait les foules lors du triptyque franc-comtois pour l’une des dernières sorties de Thibaut Pinot à domicile. Le week-end avait été frustrant avec trois places de 2e, une pour Lenny Martinez puis deux pour le Haut-Saônois. Cette année, les coureurs de la WorldTeam française avaient annoncé à Thierry Bricaud qu’ils allaient faire le triplé. Ils ont tenu parole grâce à Lenny Martinez, à la Classic Grand Besançon Doubs et au Tour du Doubs, et à David Gaudu au Tour du Jura. C’est un directeur sportif comblé qui est revenu pour DirectVelo sur ce week-end prolifique en Franche-Comté.

DirectVelo : Trois courses et trois victoires… C’est un beau week-end en Franche-Comté !
Thierry Bricaud : C’est le week-end parfait. C’est un joli clin d'œil, car l’an dernier, on a fait trois fois 2e, avec Thibaut (Pinot) qui aurait bien voulu en mettre une au fond mais les circonstances de course ont fait que... Avant d’arriver ici cette année, les coureurs m’ont dit qu’on allait faire trois fois 1er cette fois-ci, je leur ai répondu : « Montrez-moi ». C’est bien parti avec Lenny (Martinez) et ça s’est bien enchaîné avec David (Gaudu). Je ne pensais vraiment pas qu’on allait gagner aujourd’hui (dimanche).

Pourquoi ?
Avant la course, Lenny n’était pas au mieux, il avait mal aux jambes. Le Larmont, ce n’est pas la montée qui lui convient le mieux. Je lui ai dit à l’oreillette de mettre tout ce qu’il avait pour finir sans regret. Ce n’était pas grave s’il se faisait contrer, le week-end était déjà réussi. Ils sont dans l'engagement, c’est comme ça que ça réussit. Parfois, ça ne marche pas, parfois si et dans ces cas-là, il faut en profiter. Ce n’est jamais facile de gagner des courses, surtout quand tu es à six et que tu as le poids de la course. Ce que fait Lenny aujourd'hui, c’est à l’image du personnage, c’est un garçon plein de talent. Un coureur avec un tel tempérament est obligé d’aller loin. C’est ce qui fait sa force car il n’était vraiment pas bien mais il a un mental de gagneur et ça fait la différence.

Sur des courses de Classe 1, vous êtes attendu et vous n’avez vraiment pas le droit de vous planter…
Quand tu viens sur des courses comme celles-là avec David Gaudu et Lenny Martinez, si tu ne gagnes pas la course, c’est qu’on est passé au travers. On avait une belle équipe mais ce n’est jamais facile. Sur les six, ils ne sont jamais tous opérationnels en même temps. Ce n’est jamais évident. On ne se met pas de pression inutile mais on court pour gagner. Si on est battu par plus forts, c’est comme ça. Le premier jour d’ailleurs, on a failli être battu. Ça ne se joue pas à grand-chose mais au moins il faut se donner la chance de gagner et mettre des choses en place pour cela. C’est ce qu’on a fait tous les jours et ça a souri. On avait fait pareil l’an passé et on fait trois fois 2e. C’est le vélo…

« ÇA LES FAIT GRANDIR »

David Gaudu en avait besoin de cette victoire…
Il en avait besoin et surtout envie. Ce qui est fort, c’est faire pendant la course ce que tu avais annoncé au briefing. Ça ne peut que mettre en confiance pour la suite de la saison et c’est bien sûr important.

Ce week-end, il y avait encore plusieurs garçons de la Conti, qu’as-tu pensé de leur performance ?
J’ai vu de belles choses. Ben Askey n’était pas sur son terrain sur le Tour du Doubs mais samedi au Tour du Jura, j’ai vu un très bon Colin Savioz. Il a fait un énorme boulot, ça passe inaperçu mais nous on sait qu’il fait un gros travail pour qu’on puisse être présent dans le final. Ce genre de journée, ça les fait grandir et leur permet d'apprendre des choses.

Malgré les trois victoires, tu as noté des choses qui auraient pu être mieux faites ce week-end ?
Tout n’est pas parfait. Aujourd’hui (dimanche), c’était loin d’être parfait mais ils avaient un peu quartier libre sur ce Tour du Doubs. On ne voulait pas qu’ils prennent le poids de la course, le but était qu’ils se fassent plaisir. C’est ce qu’ils ont fait d’ailleurs. On a vu qu’Enzo Paleni marchait très fort mais il en a lâché beaucoup trop. Mais c’est le genre de course où tu engranges de la confiance et quand tu fais des bêtises, tu essaies de les retenir pour la suite.

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