Nouveau résultat significatif pour Nicolas Prodhomme. Classé 5e de la Clasica Jaén en février dernier, le grimpeur de Decathlon AG2R La Mondiale a fini dimanche à la 6e place du Tour du Doubs. “On a couru pour jouer la gagne avec Clément Berthet. J’y suis allé deux fois, de son côté, il a bien réussi à creuser quand il est sorti. Une fois qu’il était devant, derrière je suivais les coups. C’est cool de jouer comme ça. Au sprint, j’ai fait une placette. Je suis content, j’ai su prendre les bonnes roues”, apprécie-t-il auprès de DirectVelo alors que son coéquipier a été devancé par Lenny Martinez (voir classement).

UN STAGE BÉNÉFIQUE EN ALTITUDE

Après avoir coupé à l’issue du Tour de Catalogne, le Normand de 27 ans a repris la compétition samedi, au Tour du Jura. “J’aurais bien voulu être un peu mieux. C’était ma course de reprise, je ne peux pas me plaindre. Sur le papier, ça me convenait mieux que le Tour du Doubs. Aujourd’hui (dimanche), je me sentais un peu mieux mais c’était un peu moins dur. Il n’y a rien d’alarmant, tout est en ordre. Il me faut quelques courses pour vraiment monter en pression”.

Sa première partie de saison s’est très bien passée. “J’ai fait un stage en altitude avec l’équipe fin janvier-début février, c’était une première vraie expérience en altitude et ça a été bénéfique”. Il est satisfait du boulot effectué pour Ben O’Connor, notamment à l’UAE Tour où l’Australien a perdu le maillot de leader le dernier jour. “C'est encourageant. Et à titre personnel, je fais un bon bout devant en échappée quand je fais 5e en Espagne et Bastien (Tronchon) va faire 2e, c’était cool”.

EN ROUTE VERS LE TOUR DE FRANCE

Après son passage en Franche-Comté, il va se rendre pour la première fois sur les Ardennaises, avant d’enchaîner avec le Tour de Romandie. Avec dans un coin de la tête le Tour de France qu’il compte bien découvrir cet été, après deux participations au Giro et trois à la Vuelta. “Mon programme est articulé sur une sélection au Tour, je repars en Sierra Nevada au mois de mai dans cette optique. On ne peut jamais être sûr à 100%. Il y a toujours des déçus, j’espère que ça ne sera pas moi”, sourit-il.

En juillet prochain, sa mission sera d’accompagner Felix Gall dans la montagne. Au fil des années, Nicolas Prodhomme est devenu une référence dans le rôle d’équipier. “Jouer la gagne comme à l’UAE avec un leader comme Ben (O’Connor) ou des Top 5 sur un général, c’est ce qui me donne envie. M’accrocher pour faire 15 ou 20e, ce n’est pas trop ma philosophie. Ça ne me dérange pas d'être équipier quand tout se passe bien”. Et quand il est électron libre sur un calendrier plus abordable, comme dimanche au Tour du Doubs, le 3e du dernier Tour de l'Ain commence à pouvoir jouer avec les meilleurs. “Mon rôle évolue en fonction de la startlist. Sur les courses du WorldTour, il m’en manque encore”. Mais il en a assez pour aider ses leaders pendant très longtemps, pour leur plus grand plaisir.