Evita Muzic : « J’espérais un podium »

Crédit photo Quentin Photographies BE

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Elle s’en rapproche petit à petit. 5e l’an passé, Evita Muzic a cette fois-ci pris la 4e place de la Flèche Wallonne, ce mercredi. Toujours présente sur l’épreuve depuis 2018 - il s’agit d’ailleurs de la course qu’elle a le plus souvent disputée dans sa carrière -, la Franc-Comtoise y joue sa propre carte depuis désormais deux ans. “Avec Cecilie (Uttrup Ludwig) et Marta (Cavalli), je ne jouais pas ma carte avant même si au fond de moi, je sentais que c’était une dernière montée qui pouvait me convenir. On me considère avant tout comme une grimpeuse, pour les longs cols, mais j’ai aussi un bon punch sur ces efforts-là. Maintenant, je suis protégée dans l’équipe et je prouve que je peux prétendre aux premiers rôles sur la Flèche Wallonne”.

Pour la première fois en sept participations, Evita Muzic a dû faire face à des conditions météorologiques terribles lors de la Classique belge. “J’ai eu très froid toute la journée mais je me sentais quand même bien, si on peut le dire ainsi pour une telle journée”. En s’appuyant sur ses souvenirs de l’an passé, la sociétaire de la FDJ-Suez savait que le placement serait primordial au moment de se présenter pour la seconde fois au pied du Mur de Huy. “C’est ce qui m’avait manqué l’an passé. Là, je m’étais promis d’être au maximum en septième position au pied grâce au travail de l'équipe”. Et notamment de l’Australienne Grace Brown, qui s’est sacrifiée en fin de course. 

MISER SUR LE COLLECTIF À LIÈGE

3e d’étape au Tour de Valence, 10e des Strade Bianche, 9e du Binda et toute récente 2e du Grand Prix de Chambéry, Evita Muzic se savait capable d’un gros coup, alors qu'elle est de retour d'un stage en altitude. “J’espérais un podium. Forcément, en ayant fait 5 l’an passé, ce devait être l’objectif car on peut toujours faire mieux. J’étais plus confiante même si je savais que les plus fortes seraient dures à aller chercher”. Finalement, les trois grandes favorites se sont détachées naturellement dans l’ascension, même si Evita Muzic n’a rien lâché jusqu’au bout, remontant d’ailleurs Ashleigh Moolman et Juliette Labous dans les 300 derniers mètres (voir classement). “Au pied, je me disais que c’était jouable. J’ai géré ma montée comme je le pouvais, en revenant un petit peu sur la fin. Mais je n’ai pas de regrets car j’ai tout donné”.

Place désormais à la dernière des Classiques printanières, Liège-Bastogne-Liège. “C’est l’une des courses d’un jour les plus dures de l’année, avec les Strade Bianche et Paris-Roubaix. On aura un très beau collectif, avec notamment Amber (Kraak) et Marta (Cavalli)”. La Néerlandaise vient successivement de terminer 5e de Paris-Roubaix, 6e de la Flèche brabançonne et 8e de l’Amstel Gold Race tandis que l’Italienne a pris place dans le Top 10 de la Flèche Wallonne - qu’elle avait remportée il y a deux ans - pour son retour à la compétition. “On n’aura pas forcément une seule leader mais plutôt plusieurs cartes à jouer. Il faudra faire la course et profiter de notre force collective”.

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