Elle porte le casque rouge offert par Donavan Grondin, son homonyme et la combinaison bleue du Pôle France Outre-mer. Léa Grondin a dominé de la tête et des épaules le tournoi de vitesse des Cadettes de la Coupe de France piste de l'Avenir, samedi dernier à Loudéac. "C'est ma première compétition de l'année, c'est important de courir pour voir où on en est", commente-t-elle pour DirectVelo. Le dimanche, elle gagnera aussi le scratch.

La Réunionnaise est pensionnaire du Pôle Outre-mer depuis huit mois. "Je suis arrivée en août dernier, je suis repartie une semaine à La Réunion et je suis revenue à Bourges". La Cadette 2 a débuté le vélo à 4 ans par le VTT à l'AC Passion Réunion. "Je suis passée ensuite par la route et la piste. J'ai découvert la piste à La Réunion". Mais le coup de foudre avec la piste est survenu à Hyères en 2022 à l'occasion du Championnat de France. "J'ai vraiment aimé, je me suis rendu compte que la piste, c'était fait pour moi". Alors qu'elle est Minime 2 au milieu des Cadettes, elle termine 3e de l'Omnium.

« JE SAIS POURQUOI JE SUIS VENUE »

Rebelote l'an dernier à Roubaix pour le Championnat de France de l'Avenir. "J'ai fait vice-Championne de France de vitesse, j'ai obtenu le bronze du 500 m et terminé deux fois 5e du scratch et de la course aux points". Cette fois, son choix est scellé, Léa Grondin veut être pistarde. "Je me suis rendu compte que la route ne me plaisait plus. Sur route, je me pose beaucoup de questions alors que sur la piste je me dis « donne toi à fond et ne pense à rien d'autre »".

Elle va même plus loin dans son orientation. "Je pense me spécialiser vers le sprint car j'aime vraiment ça. L'endurance, j'aime toujours autant mais je sais que je veux faire du sprint". Au Pôle France Outre-mer, elle est la seule fille. "Je me pousse à vouloir suivre les garçons même si je sais qu'ils ont un niveau supérieur. J'espère intégrer l'équipe de France l'an prochain". La sociétaire du VC de l'Est sait ce qu'implique ce choix. "Dans le sprint, il y a moins de compétitions mais ça ne me dérange pas". Léa Grondin doit aussi supporter l'éloignement entre Bourges et la Réunion. "J'ai ma famille tous les jours au téléphone, il y a la visio. Je le vis plutôt bien car je sais pourquoi je suis venue".