Victor Papon : « De l'apprentissage permanent »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Vainqueur de La Gainsbarre, manche de Coupe de France N1, Victor Papon tient le rythme en ce début de mois de mai. Sur les Boucles de la Charente-Maritime, le coureur du Paris Cycliste Olympique a remporté le classement général (voir classement), après avoir remporté le contre-la-montre par équipes du dimanche matin avec ses coéquipiers. Décidément sur un petit nuage cette année, Victor Papon est revenu avec DirectVelo sur ce week-end encore une fois réussi.

DirectVelo : C'est un week-end parfait pour toi !
Victor Papon : En venant ici on avait de grandes ambitions. À titre personnel je voulais le général, je m'étais donné cet objectif depuis quelques temps. Hier (samedi) j'ai fini dans le même temps que les 3 premiers donc on a limité la casse. Ça me plait quand ça devient dur par le temps, le dénivelé. Je préfère, même. J'aime moins quand ça ratonne un peu, je préfère quand c'est à la patte. Ce matin on n'avait pas l'équipe type de chrono, mais on en avait quatre du Chrono 47 donc on avait déjà des bases communes. Ça a super bien tourné. On savait qu'on était dans le match pour gagner. Je voulais aller chercher le maillot, on l'a eu. Les gars ont joué le jeu de A à Z cet après-midi. On a roulé derrière Ludovic Morice pour combler l'écart, sans forcément rentrer trop vite. Morbihan a essayé d'attaquer dans le dernier GPM, j'ai recollé puis on s'est retrouvé à une trentaine. Dans le sprint final je ne voulais pas tomber donc j'ai fait une placette.

Finalement, le plus dur était fait le matin, au chrono par équipes ?
Creuser l'écart, c'est toujours le plus dur. Il fallait le maintenir, c'était la première fois qu'on était dans cette situation là et on l'a très bien gérée. On a eu les consignes de Tanguy (Turgis) qui est un super DS. Il nous a mis en confiance, on n'a pas paniqué. Ça s'est super bien passé. Il y a encore quelques petites erreurs, mais c'est de l'apprentissage permanent.

« J'AI ENCORE DES CURSEURS À POUSSER »

Du coup, c'est ton premier classement général remporté...
C'est la première course par étapes Elite Nationale que je gagne à ce niveau, en effet. Quand on est nouveau dans le vélo, c'est souvent les premières fois de toute façon (sourire). Je suis encore en études, mais j'ai du temps pour m'entraîner. Ça fait trois ans, et on dit que la troisième année est la bonne, souvent. Mon ancien président, David Messan, m'avait dit ça et j'y pense souvent. Je peux juste être content. On va savourer. Maintenant ça va être rendez-vous à l'Essor Breton, le Tour de la Manche et le Championnat de France Amateur qui sera le grand objectif.

Le Championnat de France peut te convenir ?
Je ne l'ai pas encore reconnu physiquement mais je connais le circuit. Le maillot tricolore, c'est ce qui peut arriver de plus beau. C'est ce qui me fait rêver et ce pourquoi j'ai envie de m'entrainer. C'est une carte qui peut aider à passer pro. Je suis jeune dans le vélo mais vieux par mon âge. Je n'ai plus beaucoup de temps à perdre. Si ça passe, ça passe, et sinon c'est que je n'ai peut-être pas le niveau.

Qu'est-ce qui peut arrêter ta dynamique ?
La seule chose que je crains, c'est une blessure, une chute. C'est pour ça que je suis parfois prudent sur des arrivées. Je ne vais pas aller frotter pour n'importe quoi. Surtout qu'aujourd'hui la course était déjà faite. C'est la seule chose qui peut m'arrêter. Je ne suis pas au millimètre non plus car j'ai encore des curseurs à pousser, sur la manière de m'entrainer, la diététique, le volume. Je travaille à côté aussi. Il faut juste rêver, voir plus haut !

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