L'Australien Michael Hepburn a remporté ce mercredi la 3e étape du Tour de l'Avenir, disputée sur 166,5 km entre Gérardmer (Vosges) et Porrentry (Suisse). Le vainqueur du prologue règle un groupe de sept coureurs. Le Canadien David Boily est le nouveau leader de l'épreuve. Dimitri Le Boulch termine 17e à 1'18''. Il est ce soir 13e du classement général à 1'43'' du maillot jaune. Le coureur de l'équipe de France livre sa réaction à www.directvelo.com.

«  Je n'étais pas exceptionnel aujourd'hui. Je l'ai vu d'entrée, mais je pense que ça a été pareil pour beaucoup de coureurs car on commençait directement par un col, le col de la Schlucht. Ce n'est pas évident. J'étais mal placé et j'avais du mal à remonter dans les bosses. La température était fraîche, très fraîche ! Nous sommes arrivés ensuite sur un plateau. Il y avait tellement de vent de côté qu'il y a eu des chutes. Il était compliqué de tourner ! Il faisait froid, nous étions tous gelés. Je me suis arrêté car je n'arrivais pas à fermer mon k-way. J'ai mis un gilet car j'ai eu peur d'attraper froid dans la descente du Grand Ballon.

«  Sur le plateau, nous avions un coup d'avance » 

Sur le plateau, on l'a bien joué collectif. Nous avions à ce moment un coup d'avance car nous avons mis deux coureurs dans l'échappée, à savoir Warren Barguil et Rudy Molard. Puis après les cols, il y a eu un regroupement général. Cela a fait rideau derrière deux échappés. Tout le monde était fatigué et avait besoin de souffler. Il y avait toujours du vent. Des coureurs sont même rentrés de l'arrière. Puis ça a recommencé à flinguer dans tous les sens.

«  Ce n'est pas une super journée » 

Les choses difficiles ont commencé pour nous. Nous n'avons pas pu être présent tout le temps. Etienne Tortelier et Warren se sont retrouvés devant. Je suis rentré dans un contre. Il y avait alors une trentaine de coureurs. Il y avait quatre Colombiens, nous étions que trois français. Je savais que j'allais être juste dans le final, Warren avait beaucoup donné et Etienne grimpe un peu moins bien. Cela s'engageait mal pour nous. Globalement pour l'équipe, ce n'est pas une super journée. Romain (Bardet) a perdu du temps (2'28''). Warren et moi, on arrive à 1'18''. C'est assez conséquent.

«  J'ai été devant au métier » 

Les sept qui vont au bout ensemble partent dans la dernière bosse. C'était raide. J'étais devant et j'ai explosé d'entrée. Aujourd'hui, j'ai été devant au métier. Je ne me sentais pas super. Je suis rentré sur la tête car j'ai suivi trois costauds. Ils m'ont ramené... Comme je le disais, c'est une mauvaise opération pour l'équipe de France. On a perdu du temps.

«  Il peut encore avoir des grands mouvements » 

Il y a des écarts mais rien n'est joué. Il peut encore avoir des grands mouvements. On savait qu'il y aurait des dégâts mais ça s'est en fait joué sur du plat, entre les bosses. Hepburn est en bonne position car il gagne encore une étape. Concernant le maillot jaune, Boily, je ne sais pas si le Canada a l'habitude de défendre un maillot sur le Tour de l'Avenir. Ce n'est pas facile de contrôler un peloton avec six coureurs (Ils ne sont plus cinq, Boivin ayant quitté la course). Tout peut encore se passer si ça court comme les autres jours. Demain un groupe de trente coureurs peut arriver avec 5' d'avance. En tout cas, le Salève va faire très mal vendredi. » 

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com