En mai dernier, Alexis Villain (POC Côte de Lumière) confiait à www.directvelo.com vouloir rapidement trouver une place en DN1 (lire ici). Ses bonnes performances printanières, après un début de saison gâché par une blessure au genou, lui avaient redonné confiance. Dernièrement, il a marqué les esprits en remportant à une semaine d’intervalle le Critérium de l’ Écluse (8 juillet) et le Grand Prix de Sablé (15 juillet), où la concurrence était relevée. Le coureur ardennais, qui a fêté récemment ses 19 ans, évoque pour www.directvelo.com son désir grandissant d’atteindre le haut-niveau et son programme de fin de saison.

DirectVélo : Après ta victoire sur les Boucles du Printemps (Elite Nationale) en mai dernier, tu viens de remporter deux courses en une semaine. Tu te sens en confiance et en forme actuellement ?
Alexis Villain : En effet, après ma victoire aux Boucles (lors de la 3e étape), j'ai mis du temps à concrétiser même si j’arriverais à faire quelques places (10e aux Boucles Talmondaises en juin et 7e sur la 3e étape des 2 jours du Perche, NDLR). En restant constant tout au long de l'année, je pense que je commence à passer un capte.

Et tu bats tout de même des coureurs rapides comme Romain Cardis (Vendée U) et Julien Gonnet (Armée de terre)…
Oui, c’est vrai. Mon équipe a roulé et m’a bien aidé dans l’emballage final pour me replacer. D’ailleurs, nous sommes une équipe qui se renforce de jour en jour. L’ambiance est bonne et c’est ce qui fait la différence sur certaines courses comme celles-ci.

« Ma plus grosse déception : le Championnat de France »

A l’heure actuelle, quelles sont tes plus grosses déceptions pour ta première année espoir ?
Je dois dire que ma plus grande déception cette saison reste le Championnat de France (il termine 22e, NDLR). C’était un circuit pour moi. En fait, ce qui m’a fait perdre c'est ma stratégie. Je pensais que cela arriverait au sprint massif mais non. J’ai compris qu’il ne fallait pas imaginer un scénario avant le départ... mais agir sur le moment. Après, c’est vrai que j’ai terminé 2e au Championnat régional derrière Bryan Coquard. C’est une petite déception car j’ai raté mon sprint. Mais, mon objectif était d’être sélectionné pour le France car étant en DN3 il faut se faire voir (sourires). Le but était donc atteint.

En mars, tu avais du te faire poser 15 points de suture après une chute sur le Circuit du Pays de Craon. Est-ce que cette blessure te handicape toujours un peu ?
Mon genou est encore marqué par cette chute. En effet, ça n'a pas encore vraiment cicatrisé avec quelques douleurs parfois. Mais dans la tête c'est une chute qui appartient au passé et je n'y pense plus.

« Paris-Tours Espoirs est un objectif important »

Au vu de tes résultats, espères-tu une sélection en équipe de France prochainement ?
J'espère toujours une sélection en équipe de France, ça serait une rampe de lancement pour ma carrière. Le manque de contact à ce niveau me fait perdre beaucoup d’opportunités je pense. C'est pour cela que j’ai envie d’intégrer une DN1 l'année prochaine pour pouvoir, notamment, être sélectionné en équipe de France.

Maintenant, quels sont tes prochains objectifs de fin de saison ?
Déjà, j’aimerais bien aller au Championnat de France Espoirs. Et Paris-Tours Espoirs est un objectif important de fin de saison également. Je souhaiterais bien y figurer.

« Les études passeront après »

Il ne faut pas oublier non plus la finale de la Coupe de France DN3, la Classique Champagne-Ardenne...
Evidemment, c’est important pour moi et le POCCL. Cette course se tiendra dans les Ardennes, chez moi donc j'aimerais bien faire y un résultat. Le circuit sera très dur mais si je me prépare bien avec Tony Josselin, mon entraîneur. Les bosses ne devraient pas me perturber.

Comment envisages-tu la saison prochaine ?
J’ai pris la décision de me consacrer au vélo pendant deux ans, de m’améliorer au sprint et d’intégrer une grande équipe. J’irai là où se trouvera mon prochain club, même si le BTS Technico-Commercial à la Roche-Sur-Yon (Vendée U) me plaît beaucoup. Mais cette année j’ai déjà loupé mon bac parce que je n’ai pas pu m’y préparer correctement. Maintenant, les études passeront après.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com