Paris-Chalette-Vierzon : Les réactions

Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC) a remporté ce dimanche la 51e édition de Paris-Chalette-Vierzon (Elite Nationale), disputée sur 163 km. Il devance ses compagnons d’échappée Antony Tevenot (Guidon Chalettois), Martins Trautmanis (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin) et Loïc Forestier (VC Toucy). L'épreuve, qui sera une manche de Coupe de France DN1 l’an prochain, avait été remportée l'an dernier par Maxime Le Montagner. Retrouvez-ci-dessous les réactions des principaux protagonistes de la course, recueillies par www.directvelo.com.

Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC)
Vainqueur de Paris-Chalette-Vierzon
« Au départ, le but était de prendre tous les coups que nous pouvions. Nous sommes restés tous homogènes tout au long de la course dans le peloton. Nous devions rester très vigilants et contrôler les contre-attaques qui partaient.
Physiquement, je ne me sentais pas trop mal. Le circuit n’était pas très dur au début mais le circuit de 5,5 km peut faire mal l’an prochain sur la manche de Coupe de France DN1. Je ne me suis pas affolé, je savais que ça allait casser dans le final. Nous sommes sortis à deux avec Martins Trautmanis (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin) du groupe de tête (ce dernier s’était formé dans le dernier GPM) dans la bosse en rentrant sur le circuit final, puis Loïc Forestier (VC Toucy) et Antony Tevenot (Guidon Chalettois). Nous avons toujours bien collaboré jusqu’au pied de la dernière montée vers la ligne d’arrivée. Je savais que je devais bien surveiller Martin Trautmanis car il est en forme actuellement. Même si l’écart avec les poursuivants n’était pas très important (il n’a pas dépassé les 25’’, NDLR), j’y croyais quand même car je savais que ça allait se regarder à l’arrière. Avant d’aborder les 500 derniers mètres, le doute persistait encore mais ensuite, je me suis dit que c’était bon.
C’est Loïc Forestier qui a lancé aux 300 mètres, j’étais bien calé dans sa roue et je savais que ce profil de final me convenait bien.
C’est ma deuxième victoire de la saison certes, mais c’est surtout la première fois que je lève les bras depuis mars 2011 (cette année, il a gagné le général du Tour du Nivernais Morvan sans remporter d’étape, NDLR). C’est une délivrance ! Je repars encore plus confiant pour la suite. Depuis deux, trois semaines, je sens que la forme revient. Le Tour du Limousin et Paris-Corrèze avec l’équipe Saur-Sojasun ma permis de m’aguerrir encore plus et d’accumuler du foncier.
Maintenant, je vais participer aux 3 jours de Cherbourg. C’est une course que je connais bien, j’avais pris la 6e place du général il y a deux ans. J’espère y faire une belle performance.
Ensuite, je dois faire le  Grand Prix de la Somme avec les pros. Il paraît que c’est tout plat donc ce n’est pas trop pour me convenir (sourires), on verra. Puis viendra la Ronde Mayennaise  et la finale de la Coupe de France à Blangy. Il reste encore de belles courses. »

Antony Tevenot (Guidon Chalettois)
2e
« Je suis resté une grande partie de la journée à l’arrière du peloton. J’étais un peu mal suite aux efforts des jours précédents (il a notamment remporté le Prix de Varennes-Vauzelles samedi dernier). Vers Vouzeron (à 30 km de l’arrivée), un groupe de 24 coureurs est sorti et j’étais dedans. Nous sommes ensuite entrés sur le circuit final, trois coureurs avaient pris quelques longueurs d’avance (Maxime Renault, Martins Trautmanis et Loïc Forestier). J’ai alors fait l’effort pour revenir sur eux. Dans les deux derniers tours, j’ai eu des crampes. Je n’étais pas au mieux et j’ai sauté quelques relais. Un sprint en bosse comme ça me convenait bien.  Nous y avons cru jusqu’au bout. Encore à 50 mètres de la ligne, j’étais en tête du groupe mais Maxime Renault était plus fort, il me remonte sur la fin. Je suis tout de même satisfait de ma deuxième place.
L’an prochain je pense que ce circuit pourra être usant. Le nombre de kilomètres sera sans doute plus important et le niveau plus élevé que ce dimanche. S’il y a du vent dans le dos comme ce dimanche, ça sera bien. Sinon, ça peut faire des dégâts.
L’un de mes prochains objectifs reste le Grand Prix de Blangy. On va essayer de marquer des points avec l’équipe pour rester dans le Top 10 au général. C’est un circuit assez usant avec de longs faux plats sur la boucle finale. J’espère y être performant. »

Martins Trautmanis (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin)
3e
« La journée s’est bien passée pour moi. Nous sommes sortis à 2 à 20 km de l’arrivée puis deux autres coureurs nous ont rejoints. Nous avons bien roulé jusqu’à l’arrivée. C’est une arrivée difficile, plus compliquée qu’au Grand Prix Fenioux (où il a gagné, NDLR). Nous avions toujours 15-20’’ d’écart avec le peloton. Nous avons tous travaillé très fort pour le maintenir. Malheureusement, ma tactique ne fut pas très bonne dans le final. J’ai choisi la mauvaise position dans le groupe et dans le dernier virage j’ai tourné trop large.
Je n’avais pas des jambes extraordinaires donc finalement, cette troisième place me convient. Il faut aussi avoir de la chance parfois, ce n’était pas trop le cas ici (sourires). »

Maxime Daniel (Sojasun espoir-ACNC)
Echappé et vainqueur des points chauds
« L’objectif au départ c’était d’accompagner les coups qui sortaient le plus possible. Nous avons vraiment fait la course parfaite sur ce point là. Thibaut (Macé, le  directeur sportif) nous  avait dit de nous faire plaisir si on était dans une échappée et pourquoi pas de jouer les grimpeurs et les points chauds. J’ai pris l’échappée du jour. J’étais sur une bonne dynamique, j’ai tenté les points chauds.
Quand on s’est fait reprendre, j’ai eu un petit coup de mou comme tout le monde, et ensuite, j’ai repris une bonne place dans le peloton. Je me sentais très bien. Dans le final, nous avons tout fait pour contrecarrer les plans de l’Armée de Terre et du CC Nogent qui roulaient pour revenir sur les quatre de devant. Nous protégions Maxime (Renault) et gardions aussi un œil sur Maxime Le Montagner (Véranda Rideau-Super U) qui avait gagné ici l’an passé.
Pour ma part, les sensations reviennent. Je suis assez content de ma performance ici. J’espère que Bernard Bourreau (le sélectionneur de l’équipe de France) m’a dans ses plans pour le Championnat du monde à Valkenburg. Le Cauberg c’est vraiment une bosse qui me correspond. L’an prochain je passe professionnel, c’est une consécration. Mais j’aimerais bien finir la saison sur une très bonne note aux Mondiaux. »

Emmanuel Kéo (Sojasun espoir-ACNC)
Echappé et meilleur grimpeur
« Au briefing du matin, nous avions parlé de faire les GPM ou les points chauds. Ça ne fait jamais de mal et ça permet de se remettre en confiance. Avec Maxime (Daniel), nous avons fait 130 kilomètres à l’avant à 12 coureurs. Nous y avons cru un petit moment, même si l’écart n’a jamais atteint 3’. Il nous manquait un gars du CC Nogent pour que ça aille au bout. L’entente était très bonne dans le groupe, mais nous craignions tous Samuel Plouhinec (Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys).
Je reviens du Tour du Poitou-Charentes comme stagiaire avec l’équipe Saur-Sojasun. C’est ma première expérience et elle m’a fait du bien mentalement. J’ai vu que je pouvais suivre. L’épreuve s’est super bien déroulée, le staff était content de moi. Après, je vais faire le Grand Prix de la Somme, le Grand Prix d’Isbergues et la Circuit Franco-belge. J’irai pour prendre de la force notamment en vu de la finale de la Coupe de France où nous espérons être dans le Top 5 pour être invité l’an prochain sur des 2.2. »

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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