En un peu plus d'un mois, Maxime Daniel a remporté le Souvenir Louison Bobet, le Tour du Canton de Saint-Ciers, deux étapes de la Boucle de l'Artois et le ZLM Tour, une manche de la Coupe des Nations Espoirs. Le coureur âgé de 21 s'est assuré ainsi dès le printemps un contrat chez les professionnels. Comme Anthony Delaplace, Paul Poux ou Etienne Tortelier avant lui, le Breton rejoint directement l'équipe pro Sojasun après avoir fait ses classes dans la réserve. Avant que la saison débute, rencontre avec Maxime Daniel.

« Je suis très heureux de passer pro avec Sojasun. Cette équipe, c’était le choix idéal pour moi puisque je courais avec l’équipe réserve chez les Espoirs. J’ai également eu l’occasion de faire un stage avec l’équipe professionnelle en 2011. Cette expérience m’a permis d’avoir quelques repères, et de me rassurer. J’ai pu réaliser que j’étais loin d’être à la rue sur les courses. J’ai toujours pu répondre aux attentes des dirigeants et c’est ce qui m’a encore plus motivé pour la saison 2012.

« J’ai franchi un cap en 2012 »

En ce sens, ma dernière année chez les Espoirs m’aura énormément apporté. En 2011, il était sans doute trop tôt pour passer pro. J’en avais peut-être l’opportunité mais je n’étais pas prêt. J’avais plus de chance de progresser en refaisant une année amateur, plutôt que de bâcher sur toutes les courses pros. D’ailleurs, le temps m’a donné raison puisque rester une année de plus chez Sojasun espoir-ACNC m’a aidé à franchir un cap. J’ai réussi à glaner quelques beaux succès. Surtout, je suis parvenu à être très régulier dès le début de saison. J’ai répondu présent à chaque rendez-vous.

« J’ai eu de la chance »

J’ai malheureusement été stoppé par une grosse chute au Tour de Berlin (voir ici). J’ai douté pendant quelques temps, il a fallu remettre en route, ce qui n’a pas été évident. Fort heureusement, à ce moment là, j’avais déjà signé mon contrat professionnel. Du coup, j’ai pu revenir au niveau petit à petit, sans pression particulière. J’ai eu de la chance, et désormais, je veux vraiment oublier cet épisode douloureux. 21 ans, c’est le bon âge pour passer pro. Ma place, je sais que je ne l’ai pas volée et je compte bien le prouver dès la saison 2013.

« Remettre les compteurs à zéro »

C’est un rêve de gosse qui se réalise. J’ai commencé à envisager un passage chez les professionnels en Espoir 1, lorsque je suis arrivé dans l’équipe réserve de Saur-Sojasun. Là, j’ai réalisé que ça pouvait le faire si je m’en donnais les moyens. J’ai commencé à en faire un vrai but. Deux ans plus tard, l’objectif est atteint. Désormais, c’est un nouveau départ et il faut remettre tous les compteurs à zéro. Pour moi, les résultats en amateurs ne signifient plus rien chez les pros, il faut les oublier. 

« Rester modeste »

J’ai un véritable esprit de compétition et j’aimerais obtenir des résultats dès cette saison. D’un autre côté, il est important de rester modeste et de ne pas avoir de trop grandes ambitions non plus. En tant que néo-pro, je vais apprendre dans tous les domaines. Je ne dois pas forcément me focaliser sur mes points forts. Bien sûr, je travaille particulièrement ma pointe de vitesse, mais pas seulement. Je pense que je dois vraiment m’endurcir.

« Partir à la guerre »

Les dirigeants espèrent que je pourrai me montrer offensif en course. Ils veulent que je me lâche. Si je veux progresser, ce sera en partant dans les coups. Rester attentiste dans le peloton et tout jouer sur les sprints, ce n’est pas bon. Il faut que je parte à la guerre. J’attends avec impatience mes premières épreuves. Je vais me rendre sur le Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne et le Mémorial Samyn pour apprendre. Avant cela, je participerai peut-être à une autre épreuve, histoire de ne pas débarquer directement sur le premier gros week-end de Classiques. J’en saurai plus après le stage du mois de janvier, où il va falloir prouver que je suis fin prêt. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Maxime Daniel.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com