A 22 ans, Théo Vimpère avait la possibilité de passer professionnel en cours de saison dernière. Le grimpeur-puncheur avait finalement décider de rester amateur pour aider son club, le CM Aubervilliers 93, à remporter la Coupe de France DN2. Ce qui fut chose faite. Grâce notamment à son succès, pour la seconde  année de suite, au Tour du Périgord. Avant que la saison débute, rencontre avec Théo Vimpère.

« Passer professionnel n'était pas une fin en soi, mais c'est toujours plaisant de passer le cap. Après, il me reste encore plein de choses à prouver. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour avoir le niveau. Pour préparer la saison dans de bonnes conditions, on a eu la chance, mi-décembre, de partir en stage une semaine en Espagne, à Calpe, avec toute l'équipe. On a pu faire de bonnes bases là-bas, avec le beau temps. Notre deuxième stage a eu lieu la semaine dernière, à Fréjus. Nous avons eu de la chance, il a neigé le jour où nous avions prévu notre journée de repos ! Nous avons aussi eu de la pluie. Le programme d’entraînement a donc été un peu allégé. Mais nous avons quand même bien travaillé !

« Chez Auber 93, tout le monde se connaît »

Cela faisait deux ans que j'étais licencié au CM Aubervilliers. Auber 93 est une "petite" équipe. Tout le monde se connaît, aussi bien les amateurs, que les professionnels. J'étais stagiaire dans l'équipe pro en 2011. J'avais fait le Tour du Limousin. J'aurais dû y être également l'an dernier mais cela n'a pas été le cas puisque j'ai obtenu plusieurs sélections en Equipe de France Espoirs.
J'ai en effet pu faire toute la fin de saison avec, notamment le Tour de l'Avenir et le Championnat du Monde, qui restent deux très bons souvenirs. Le Tour de l'Avenir est la plus grande course réservée aux Espoirs, avec le Mondial. Avec Warren Barguil, on s'est vraiment bien entendus. Je n'ai pas hésité une seconde à me dévouer pour sa cause. Ça s'est avéré payant. Tant mieux pour nous. C'était vraiment une très belle semaine ! Si je ne devais retenir qu'une course de ma saison, ce serait celle-là. Elle en a été le point d'orgue. D'autant plus qu'on l'a gagnée. De même que le général de la Coupe des Nations.

« Plus compliqué de lever les bras en 2012 »

J'ai eu davantage de victoires en 2011. L'an dernier, j'avais un calendrier un peu plus relevé à partir du mois de juillet, avec l'Equipe de France Espoirs. C'était donc plus compliqué pour lever les bras. On a fait le Tour de l'Ain, avec les pros. Sur le Tour de l'Avenir et les Championnats du Monde, ça roulait assez vite... Ça a été une sorte de transition entre le monde amateur et le professionnalisme. C'est une bonne chose. D'une certaine manière, 2012 a confirmé mon excellente saison 2011.

« J'ai davantage travaillé la route cet hiver »

Je n'ai pas vraiment de crainte pour cette année. Je suis bien encadré par le staff. J'ai souvent contact avec Guy Gallopin. Tout le monde me suit quotidiennement, avec mon entraîneur, Nicolas Ollier. Je suis plutôt serein. Je vais débuter ce dimanche au Grand Prix de La Marseillaise. Puis je ferai le Tour Méd', celui du Haut-Var, et les Boucles-Drôme Ardèche. Je ne sais pas trop dans quel état de forme je vais y être. Étant donné que j'ai fait moins de cyclo-cross que les années précédentes, je ne vais pas vraiment pouvoir comparer. J'ai coupé un peu plus tôt que d'habitude. Et j'ai davantage travaillé la route cet hiver. J'espère être là. J'ai bien bossé. Je ne pense pas être en retard. On verra bien...

« Être à la hauteur des attentes »

Je m’entraîne quasiment tous les jours avec Maxime Médérel  Sojasun, NDLR). Il n'est pas avare de conseils. Il a aussi fait ses armes à Auber, où il est resté six ans. C'était l'un des piliers de l'équipe ! Il m'en a toujours dit du bien. Je n'ai plus qu'à suivre ses conseils.
J'aimerai bien disputer le Tour du Limousin. Ça serait sympa ! Après, je n'ai pas vraiment d'autre course qui me tient à cœur. Je ferai ce qu'on me demandera de faire. J'espère simplement être à la hauteur des attentes de Stéphane Javalet, de prouver qu'il a eu raison de me faire confiance. Il m'a toujours suivi. Il m'a toujours félicité. Il m'a appelé après le Tour de l'Avenir. À moi de tout mettre en œuvre pour que ça marche ! »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com