Suite à un mois de juillet où il a pu récupérer, Théo Vimpère (BigMat-Auber 93) espère repartir du bon pied à l’entame de la dernière partie de saison. Avant de se rendre sur le Tour de l’Ain, le néo-pro de 23 ans fait le point pour www.directvelo.com.

« Je viens de reprendre la compétition sur une Elite Nationale (le Grand Prix d’Availles Limouzine, NDLR) où j’ai pris la 5e place, puis la Polynormande (18e, NDLR). Je n’avais pratiquement pas couru pendant le mois de juillet, alors ça fait toujours plaisir de pouvoir jouer les premiers rôles dès la reprise. La Polynormande était une épreuve importante puisque manche de la Coupe de France. Je me suis un peu loupé dans le final. C’est dommage car j’aurai voulu terminer dans le Top 15 et marquer un plus grand nombre de points pour l’équipe. Il y avait la place pour faire encore mieux. J’espère que ce n’est que partie remise.

« LE TOUR DE L'AIN ET LE TOUR DU LIMOUSIN EN LIGNE DE MIRE »

Le mois d’août va être important pour moi. J’ai le Tour de l’Ain et le Tour du Limousin en ligne de mire. J’espère bien figurer sur ces deux épreuves. Le Tour de l’Ain est une course avec des étapes très intéressantes pour moi. Les profils et reliefs sont très variés d’une journée à l’autre. Il y en aura pour tout le monde. Quant au Tour du Limousin, c’est un peu la course du cœur pour moi. Je vais tout faire pour me montrer aux avant-postes sur cette épreuve à domicile. Dans la lignée d’un Tour de l’Ain, j’ai déjà eu l’occasion de participer à la Route du Sud au mois de juin. Le parcours était très sympa, et il y avait un sacré plateau. Malheureusement je n’ai pas pu marcher comme je l’aurais souhaité. J’étais parti en stage dans les Pyrénées quelques jours plus tôt et j’en ai sans doute trop fait. Du coup, je suis arrivé un peu cramé sur la Route du Sud. J’ai quand même pu acquérir pas mal d’expérience sur cette épreuve, mais il est vrai que je n’ai pas pu réellement me tester comme espéré face à quelques-unes des plus grosses écuries du peloton.

« IL FAUT SAVOIR TOUCHER A TOUT »

Fin juin, j’avais coupé pendant une semaine, à la suite du Championnat de France. Ça m’a fait beaucoup de bien, car j’étais vraiment émoussé par le début de saison et l’enchainement des courses. Le mauvais temps n’a pas arrangé les choses. Heureusement, le calendrier de l’équipe me convient bien. Pour une première année professionnelle, il ne faut pas un calendrier trop chargé. Et puis il faut savoir être curieux, et toucher à tout. Même sur une épreuve comme les 4 jours de Dunkerque, j’ai appris beaucoup de choses. Goûter à tous les types de courses, c’est ce qui permet d’avancer, et de progresser. Je me dois de m’adapter à toutes les situations, ça fait partie intégrante du métier de coureur cycliste. L’enchainement des courses est quand même difficile. Je ne m’attendais pas à ça pour être honnête. Il y a une grande différente avec le monde amateur. Pour moi, c’est le plus gros changement entre ma saison 2012 et celle-ci. En tant que néo-pro, je n’aurais pas aimé avoir à disputer une grosse course par étapes WorldTour tous les mois.

« DIFFICILE DE SE FAIRE UNE PLACE »

Mentalement, c’est compliqué de ne pas pouvoir jouer la gagner plus souvent. Là aussi, c’est très différent de mon expérience chez les amateurs. L’an passé, j’étais devant tous les week-end ou presque (trois victoires et dix-huit Top 10 en 2012, NDLR). Chez les pros, il est difficile de se faire une place. Je ne suis pas inquiet pour autant. Il y a toujours la possibilité de faire une résultat, sur les épreuves de Coupe de France par exemple. Evidemment, je ne suis ni un excellent grimpeur, ni un grand sprinter, mais il y a d’autres moyens de s’exprimer. Je pense qu’il suffit simplement d’avoir les bonnes jambes le Jour J, et un brin de réussite. Il n’y a qu’à voir de quelle façon Sylvain Georges a remporté le Grand Prix de Plumelec en 2011 par exemple. Tout est possible. Beaucoup de paramètres rentrent en compte. Il faut simplement croire en ses capacités. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com