Sibrecht Pieters : « L'esprit revanchard »

A 25 ans, Sibrecht Pieters va de nouveau changer d'horizon. Après, Scott Cycling Team, Jong Vlaanderen, Terra Footwear et le Team 3M, le coureur de Alsemberg roulera l'an prochain dans une nouvelle équipe : DNCS Cycling Team (ex-Melbotech Prorace et Van Goethem). Très prometteur chez les espoirs, Pieters a un peu tergiversé entre temps. Il espère bien reprendre sa revanche l'an prochain. Pour www.directvelo.be, il revient sur son changement de formation, tire un bilan de sa saison, revient sur ses dernières années et évoque son avenir. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Sibrecht Pieters ne pratique pas la langue de bois. Entretien.

DirectVélo : Pourquoi as-tu choisi de quitter le Team 3M pour rejoindre DNCS ?
Sibrecht Pieters : Tout simplement parce qu'ici, je vais pouvoir disputer les épreuves que je veux mais aussi parce que je n'aurai de compte à rendre à personne. Non pas que j'en ai eu à rendre cette année mais ça aurait été le cas si j'avais choisi une autre formation continentale. J'ai préféré m'engager en faveur de DNCS, un club qui roulera également les manches de la Top Compétition par exemple. J'aurai donc un rôle assez libre étant donné que je suis un des seuls coureurs de l'équipe à avoir évolué à un bon niveau et à avoir pris part à de grandes courses.

Le Team 3M n'a pas voulu te garder ?
A vrai dire, je n'ai rien entendu de la part des dirigeants. Donc je suppose que je ne devais pas rester ou du moins que je ne suis pas une priorité pour eux. Je n'ai pas non plus envie de mendier pour pouvoir rester dans leur effectif. Je pense qu'ils auraient pu au moins discuter avec moi. Ca aurait été logique, n'est-ce pas ?

Peut-on dire que c'est un pas en arrière dans ta carrière ?
Pour moi, ce n'est pas le cas. Il est évident qu'une équipe continentale est mieux structurée et participe à de grandes épreuves parmi les professionnels. Mais, sur le plan financier, 90% des coureurs ne gagnent quasiment rien. Donc cela revient fort au même de courir pour un club. Surtout que mes ambitions se situent au niveau de la Top Compétition et des courses 1.2 et 1.12, épreuves auxquelles je participerai également avec DNCS.

« JE ME SENS PLUS FORT QU'AVANT »

Quel bilan tires-tu de ta saison 2013 ?
Je n'ai pas très bien presté cette année. Je n'ai jamais roulé à mon meilleur niveau. Il faut dire que j'ai lourdement chuté au Mémorial Van Coningsloo où je me suis cassé le genou. Je ne pouvais plus me lever et malgré cela, j'ai continué à rouler. Ce qui est assez absurde en fait. Mais je ne suis pas un coureur qui cherche des excuses. Cette saison me donne quelque part un sentiment de confiance car je sais que je peux faire beaucoup mieux. La combinaison travail et vélo n'est pas à sous-estimer. Très peu arrive à gérer cela. Je n'ai pas su me préparer correctement durant l'hiver par exemple.

Espoir, tu avais réussi plusieurs jolies performances. Ces années-là, c'était ton vrai niveau ?
Difficile à dire. J'ai bien roulé sur pas mal d'épreuves mais j'étais tout de même fort irrégulier. J'ai pas mal foiré quand même et je ne le dois qu'à moi-même. Je pense profondément que les meilleures années sont encore à venir. Mes meilleurs résultats jusqu'à présent furent durant le mois de mai 2009. Sur la Ronde de l'Isard (il avait terminé cinquième de l'épreuve, ndlr), j'étais au même niveau que des coureurs comme Alexandre Geniez, Jonathan Castroviejo ou encore Romain Sicard, tous passés professionnels.

Tu sembles donc encore nourrir d'ambitions pour les années futures ?
En effet. J'ai maintenant 25 ans et je me sens plus fort. Je suis également plus sérieux qu'avant. Je veux désormais rouler à chaque fois pour la victoire sur les plus grandes courses amateurs. Par contre, ma chance de passer professionnel est minuscule, pour ne pas dire inexistante. Mais je veux juste aller au bout de mes capacités. 2014, ce sera la revanche pour moi. Je suis extrêmement motivé à cette idée.

Cependant, tu continueras à travailler. Cela pose problème ?
Non, pas du tout. Je vais travailler chez un des sponsors de l'équipe, les hôtels Van der Valk - Wallonie. Grâce à eux, je vais avoir un horaire beaucoup plus flexible et avec de meilleures conditions qu'auparavant. J'espère donc profiter de cela pour réussir une belle saison l'an prochain

Crédit Photo : Marc Van Hecke - www.sportfoto.be
 

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