Benjamin Perry entamera bientôt sa première saison pour l’équipe Baguet-MIBA Poorten-Indulek Cycling Team. En recherche d’une équipe à la fin de la saison dernière, le coureur canadien a intégré l’équipe Baguet grâce à un de ses nouveaux coéquipiers : "J’ai rencontré Kristof Marius, membre de cette équipe, sur quelques courses la saison dernière. Et quand il a remarqué que j’avais besoin d’une nouvelle équipe, il m’a mis en contact avec Pascal De Weerd, le directeur sportif. Ensuite, ils m’ont demandé de les rejoindre."

Le coureur de 19 ans, originaire de Saint-Catharines au sud du Canada, a connu une préparation hivernale sans le moindre problème. Il a mené un hiver assez différent que le précédent et aussi une préparation plus intensive. "L’hiver dernier, je me suis seulement entraîné au Canada, sur mon home-trainer au sous-sol. Cet hiver, je passe la quasi-totalité de mon temps à Los Angeles avec l’équipe de piste canadienne. Nous vivons à Malibu et roulons dans les montagnes de la région. Nous allons souvent au-dessus des 3.000 mètres d’altitude", explique Perry à www.directvelo.be. Il travaille également pour s’améliorer dans ce qu’il aime : "avec plus de concentration sur la piste cette année, j’aurai beaucoup plus de vitesse et de puissance pour ces petites montées que j’aime tant escalader."

« JE RETIENS PAS MAL DE POINTS POSITIFS DE MON AVENTURE CHEZ LOTTO-BELISOL U23 »

Coureur au sein de l’équipe Lotto-Belisol U23 l’an dernier, Benjamin Perry a connu une fin de saison assez difficile. En effet, il a appris très tard qu’il ne serait pas conservé par l’équipe belge, malgré certaines sécurités. "On m’avait dit de ne pas m’inquiéter pour mon contrat mais j’ai découvert à la fin septembre que je ne serais pas retenu. Il n’y avait donc plus de place pour moi et j'ai dû batailler péniblement dans les dernières minutes pour trouver une équipe alors que j’aurais dû faire cela en juillet." Il ne se montre cependant pas trop dur face à cette mauvaise expérience : "c’était une bonne année et une bonne expérience de courir pour une équipe aussi connue. Je retiens pas mal de points positifs de ma période chez Lotto-Belisol U23."

A l’instar de ses homologues espoirs, Benjamin Perry rêve bien entendu de devenir coureur professionnel. Il a d'ailleurs déjà eu l’opportunité de croiser quelques coureurs pros. C’était à l’occasion des Championnats nationaux l’an dernier. "C’était une course vraiment difficile. Elle était longue d’un peu plus de 200 kilomètres et cela ne faisait que grimper." Il en garde de bons souvenirs pour une première mais a tout de même commis quelques erreurs. Il lui reste donc certaines choses à améliorer. "Un groupe composé de favoris s'est détaché très tôt dans la course. Il y avait des gars comme Christian Meier, Ryan Anderson et Zach Bell. J’avais décidé d’attendre parce que j’étais nerveux avec tous ces coureurs professionnels et j’appréhendais également la longueur de la course. Mais cette échappée était la bonne. C'est là que j'ai fait une erreur. Il y a eu aussi une sélection sur une côte très difficile et j’ai intégré un petit groupe avec Parisien et Rollin mais j’ai ensuite été repris par le peloton et j'ai seulement terminé à la 20ème place." Il affirme cependant que sa première course aux côtés des élites lui apportera du positif pour la suite, notamment pour l’édition 2014 : "cette année, j’aurai la confiance pour suivre tous les favoris et j’ambitionne certainement de devenir champion du Canada Espoir."

« J'AI ADORE PARTICIPER A LIEGE-LA GLEIZE »

S’il garde cet événement en mémoire, son meilleur souvenir en tant que coureur cycliste demeure aujourd’hui une course belge très connue chez les jeunes : "j’ai vraiment aimé Liège-La Gleize, lorsque j’étais Junior 2e année. Je m’étais distingué en attaquant sur chaque côte et en étant dans les échappées. La majorité des meilleurs coureurs Juniors du Monde entier était là et ce fut la première fois que j’ai réellement trouvé l’assurance que je pourrais être un champion au niveau international. J’ai fini deuxième de la 1ère étape et remporté le classement de la montagne."

Au niveau du programme, tout n’a pas encore été fixé pour l’instant. Benjamin Perry attend avec impatience le camp d'entraînement de l’équipe Baguet pour être fixé. "Ce sera à ce moment là que je pourrai commencer à cibler mes objectifs de manière plus spécifique. Il y a encore beaucoup de projets à établir mais une chose est sûre, je roulerai toutes les courses importantes du calendrier." Mais en attendant plus de détails, il affirme logiquement que son objectif sera de gagner de grandes courses et d’obtenir de bons résultats pour lui mais aussi pour son équipe.

Il s’agira donc de réussir une saison pleine pour le Canadien mais qui ne se limitera cependant pas à cela. "Je roulerai avec l’équipe Baguet mais aussi avec l’équipe nationale lorsque je serai en Europe et également avec le centre national du cyclisme de la ville de Hamilton quand je roulerai sur le continent américain." Il prendra normalement aussi part à l’une des plus prestigieuses compétitions dans sa catégorie. "Je participerai aussi à la Coupe des Nations U23 si le Canada est sélectionné. Je participerai aussi à plusieurs épreuves sous le maillot de l'équipe de piste." On pourrait donc le retrouver sur nos routes lors du Tour des Flandres Espoirs ou lors du très réputé Tour de l’Avenir en septembre prochain.

TRES PROCHE DE STEVE BAUER

Concernant son statut dans sa nouvelle équipe, Benjamin Perry déclare qu’il sera "un des principaux coureurs sur les courses pavées et vallonnées. Mon rôle sera plus évident à définir après quelques courses avec mes nouveaux équipiers." Il n’oublie cependant pas d’être ambitieux quant à son futur rôle, tout en restant assez réaliste : "J’espère être un leader mais je serai peut-être un peu jeune pour un tel rôle. Nous travaillerons de toute façon pour celui qui est capable de gagner."

Lorsqu’il aborde l’idée d’une possible future carrière professionnelle, une course le fait rêver tout particulièrement. "Le Tour des Flandres est ma course favorite." Et ce, même s’il ne cache pas vouloir gagner toutes les Classiques. Il ambitionne de devenir un coureur du style de Steve Bauer. Et si les plus vieux d’entre nous se rappellent de lui pour avoir eu un geste anti-sportif voir dangereux envers de Claude Criquielion lors du Mondial 1988, Bauer est également connu pour s’être illustré sur quasiment toutes les classiques. Sans oublier les Jeux Olympiques de 1984. Bauer et Perry se connaissent très bien. "Nous avons grandi dans la même ville au Canada et nous roulons souvent ensemble quand je suis à la maison. Nous parlons beaucoup des classiques." Voilà en tout cas un bon conseiller pour le jeune espoir canadien. On lui souhaite en tout cas de faire au moins aussi bien que son aîné qui termina notamment quatrième du Tour de France en 1988 après avoir porté le maillot jaune durant cinq jours.

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