La Drôme Classic : Les réactions

Romain Bardet (AG2R La Mondiale) a remporté en solitaire ce dimanche la Drôme Classic (1.1), seconde épreuve des Boucles Drôme Ardèche. Au terme des 189,4 kilomètres de course autour de Valence, le Français a devancé les Belges Sébastien Delfosse (Wallonie-Bruxelles) et Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step). Retrouvez ci-dessous les propos recueillies par www.directvelo.com.

Romain Bardet (AG2R La Mondiale)
Vainqueur de la Drôme Classic
« Les copains ont fait hier (samedi), sur la Classic Sud-Ardèche, un super travail. Je voulais leur rendre la pareille aujourd'hui. On a eu une course qui m'a rappelé les épreuves amateurs. Je pense qu'elle a vraiment été intéressante à suivre. Il fallait toujours rester attentif. Mentalement et physiquement, c'était éprouvant. Même Philippe Gilbert m'a dit qu'il était entamé. Je me suis alors dit que ça devait être dur pour beaucoup. Les gars ont fait un énorme boulot encore aujourd'hui.
J'ai dû boucher un trou pour revenir sur la tête avant l'avant dernier GPM. Puis ensuite j'ai attaqué dans la dernière difficulté. Il ne fallait pas arriver avec Gianni Meersman. J'ai préféré tout tenter, quitte à faire 6e, plutôt qu'attendre le sprint et prendre la 3 ou 4e place. On a enchaîné les attaques après la dernière descente avec Mikaël (Chérel).
C'est la première fois que je lève les bras chez les professionnels (Il avait remporté l'an dernier le Tour de l'Ain, NDLR). Je gagne en puncheur, c'est une satisfaction. Je ne souhaite pas me restreindre à un seul rôle, par exemple comme coureur de Grands Tours. La semaine dernière, je termine dans le Top 10 de l'étape de montagne du Tour d'Oman. Je souhaite conserver cette polyvalence.
On se régale depuis le début de saison ! Quand je vois que nous étions aujourd'hui cinq coureurs passés par le Chambéry CF chez AG2R La Mondiale... c'est sympa. On a ce point commun. L'équipe est très soudée. On prend un plaisir fou. C'est un peu "simplet" de dire cela, mais les victoires appellent les victoires. JC a gagné l'étape du Mont Faron au Tour Méd', Carlos Betancur s'est imposé sur le Tour du Haut-Var la semaine dernière... On vibre en suivant DirectVélo (sourires).
Ce week-end était vraiment agréable. Je suis venu ici avec ma voiture. J'en ai profité pour repérer les 40 derniers kilomètres de la Classic Sud-Ardèche. J'ai pris des notes... Mon père, ma grand-mère étaient là... C'est la course la plus proche de la maison (Il est originaire de Brioude et vit à Clermont-Ferrand). Je disputais la Flèche Ardéchoise en Junior, le Tour de l'Ardèche Méridionale en amateur... J'adore ces parcours. Les tracés sont très intéressants, il y a un super boulot de l'organisation.
La semaine prochaine, j'aurai le rôle de co-leaders sur Paris-Nice avec Jean-Christophe Péraud. C'est un gros objectif. L'équipe continue de me laisser grandir, sans me mettre la pression. Ce n'est que ma 3e année professionnelle. On dit qu'on arrive dans le vélo à maturité à 28-29 ans, j'ai eu 23 ans seulement en novembre dernier... Je veux encore me perfectionner. L'équipe m'a proposé un plan de carrière à mon arrivée. Je m'épanouis. Je n'ai jamais fait des grosses performances mais je suis toujours régulier, j'essaie d'être là de février à octobre. »

Sébastien Delfosse (Wallonie-Bruxelles)
2e
« J'avais de bonnes jambes ces derniers temps. Je me suis retrouvé esseulé dans le final. Ce n'était pas évident face à des gros collectifs. Je suis un peu déçu de terminer à la 2e place mais en même temps, je suis également satisfait de ce résultat. Je ne réalise encore pas trop... L'équipe était invitée, nous avons montré que nous avions notre place sur cette épreuve. Ce genre de résultats donne de la confiance pour toute l'équipe. J'espère maintenant réussir à en gagner une. Je vais disputer la semaine prochaine le Samyn puis les 3 jours de la Flandre Occidentale. »

Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step)
3e
« La course a été difficile du kilomètre 0 jusqu'à l'arrivée. J'avais encore du "punch" dans le final. Malheureusement, il n'y a pas la victoire au bout, c'est comme ça... Nous étions encore plusieurs coureurs de l'équipe à l'avant. Même si nous avions Jan Bakelants devant (avec Romain Bardet et Sébastien Delfosse, NDLR), j'ai demandé à Pieter Serry et à Serge Pauwels de rouler pour revenir sur la tête. J'étais sûr de moi en cas de "sprint".
Le plus important est d'avoir été à l'avant ces deux jours, l'équipe et moi. Je vais disputer Paris-Nice puis Milan-San Remo. Il y aura huit étapes sur Paris-Nice, aucun prologue, aucune arrivée au sommet... c'est un parcours qui peut me correspondre. »

Pierrick Fédrigo (FDJ.fr)
10e
« Je savais que j'allais être très surveillé à l'avant. Forcément, je me suis demandé comment faire pour essayer de partir au bon moment. La tactique était difficile. Le parcours l'était aussi. Les jambes sont là, mais il faut que les automatismes reviennent. Il faut retrouver la confiance. Le fait qu'il y ait deux coureurs d'AG2R La Mondiale dans le final à joué. Quand l'un attaquait... l'autre marquait les adversaires. Donc ils avaient toujours un coup d'avance. C'est rageant parce qu'il n'y a pas le résultat à la fin, mais il faut positiver. Il faut préciser que j'ai quand même été en chasse patate toute la journée. Quand je revenais dans un groupe, un autre venait de sortir devant. Enfin aujourd'hui, on peut dire que ça s'est vraiment joué à la pédale. »

Propos recueillis par Nicolas Gachet et Nicolas Mabyle.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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