Antoine Warnier, qui a grandi toute sa jeunesse à Othée (Province de Liège), pourrait bien être une des surprises de la saison. L’an passé, le coureur de Color Code-Biowanze s’était déjà fait remarquer sur quelques grandes courses. Il a ainsi obtenu la septième place au général du Tour de Namur et une cinquième place au Grand Prix d’Affligem. Cette année, il semble avoir franchi un nouveau cap. Le Liégeois a déjà obtenu une sixième place à l’occasion de Bruxelles-Opwijk ce dimanche. "C’était dès le départ une course très nerveuse", raconte Warnier. "Après le premier passage du Putberg, un groupe de 37 hommes s’est formé. Beaucoup d’attaques se sont succédées, mais personne n’a vraiment su se détacher. J’ai réussi garder calme et patience. A l’entame des circuits locaux, j’ai cassé mon cadre et j’ai donc dû changer de vélo. J’ai essayé de rentrer le plus vite possible sur le groupe d’une trentaine d’hommes. Une fois que j’ai recollé, j’ai directement attaqué, mais j’ai été repris. Dans le dernier kilomètre, j’ai pu attaquer une dernière fois, en compagnie de Bouvry, Teuns et Van Meirhaeghe." Avec la chute de Craeghs et Moser, qui étaient devant ce petit groupe de quatre, Warnier termine finalement sixième.

« J’AFFECTIONNE LIEGE-BASTOGNE-LIEGE »

On peut légitimement attendre d’un Liégeois qu’il apprécie particulièrement les courses Ardennaises. "Je profite souvent des courses dans les Ardennes pour me montrer", ajoute-t-il avant de préciser : "Mais ce que je préfère, ce sont les courses à étapes comme le Triptyque des Monts et Châteaux et la Carpathian Couriers Race. J’aime aussi les chronos de courte distance, entre deux et trente kilomètres." Ce qu’il a prouvé en terminant quatrième du prologue du Carpathian Couriers Race l’an passé. "Mais cela reste un point sur lequel je dois encore travailler", confie Warnier.
Antoine Warnier s’est montré régulier sur Liège-Bastogne-Liège Espoirs par le passé. En 2012, il a terminé 36e en étant Espoir première année, et l’an passé, il s’est classé 31e. Chez les Juniors, il a également obtenu une 25e place à Remouchamps-Ferrières-Remouchamps. Cette course a pour particularité d’arriver au sommet de La Redoute, point de passage mythique de La Doyenne. On peut dont attendre Antoine ce 19 avril, jour de Liège-Bastogne-Liège pour Espoirs. "C’est une course que j’affectionne, de plus l’arrivée se situe à quelques kilomètres de chez moi. Avec la Carpathian Couriers Race, c’est une de mes courses favorites." Mais où peut-on encore attendre l’Othéen ? "Mon but est d’atteindre mon meilleur niveau début mai. Mais j’espère aussi me montrer dans les courses à étapes en juillet en en août."

« COLOR CODE-BIOWANZE EST L'EQUIPE PARFAITE POUR MOI »

Après deux saisons chez Performance-Crabbé, c’est la seconde année que Warnier portera les couleurs de Color Code-Biowanze. Il est très enthousiaste quand on lui parle de son équipe : "C’est l’équipe parfaite pour moi. Nous sommes encadrés très professionnellement par Christophe Brandt et Yves Vanassche, avec en plus le soutien financier du ministre André Antoine. Du point de vue sportif, nous recevons des conseils d’une valeur inestimable de Brandt. A côté de cela, nous avons deux directeurs sportifs qui ont aussi une belle carrière dans le monde du vélo : Christophe Detilloux (ex-Lotto et Française des Jeux, NDLR) et Jean-Denis Vandenbroucke (ex-Lotto, NDLR). Ils nous apprennent à lire la course et à prendre les bonnes décisions au bon moment. Tout est mis en place pour que le travail de Color Code-Biowanze porte ses fruits."
Sa carrière est atypique. Il a seulement commencé la compétition en 2011 comme seconde année Junior. Dès ses débuts, il a pu lever les bras à plusieurs reprises. Ainsi, il s’est imposé à domicile, dans son village d’Othée, après un solo impressionnant. "C’est vrai que pour certains, j’ai commencé le vélo tardivement", confirme Antoine Warnier. Cependant, il ne trouve pas que ce soit un désavantage : "Au contraire, je pense que ça m’aide, car je suis en progression constante depuis mes débuts en 2011. Ça me motive encore plus. Quand je suis arrivé chez les Espoirs, j’ai remarqué directement que je manquais encore d’expérience. Mais l’an passé, j’ai pu accumuler beaucoup d’expérience chez Color Code. Je l’ai remarqué dès le début de cette année, bien que la plus grosse partie du travail reste encore à accomplir. Tout est expliqué étape par étape. Ma progression visiblement constante me motive à apprendre chaque jour de nouvelles choses."

Crédit Photo : www.foac.be

Article traduit par Maxime Segers.