Pierre Gouault : « J'espère me démarquer d'ici l'été »

Pierre Gouault, 21 ans, est passé professionnel cet hiver chez BigMat-Auber 93. Le treizième, et premier tricolore, du dernier Tour de l'Avenir a globalement connu un début de saison difficile, entre méforme et allergies. Il détaille tout cela pour www.directvelo.com, sans oublier la suite de sa saison, avec l'envie de disputer à nouveau la course phare du calendrier Espoirs.

« Le tout début de saison ne s'est pas trop mal passé. J'ai été échappé sur la première étape du Tour Méditerranéen. J'en étais assez satisfait. Puis, à partir du Tour du Haut-Var, j'ai eu un contre-coup. J'ai eu une période de fatigue pendant deux semaines, et j'ai donc été moins bien. En fait, je n'avais pas assez récupéré du Tour Méd'. A la sortie de ce dernier, je suis allé en stage avec l'Equipe de France Espoirs. J'étais encore juste sur la Classic Sud-Ardèche, que j'ai quand même réussi à terminer. J'ai alors fait une petite coupure de trois jours au niveau de l’entraînement. J'ai eu du mal à me remettre de cette baisse de régime.

« PARIS-CAMEMBERT M'A MIS EN CONFIANCE »

Puis, à partir de la Classic Loire-Atlantique, j'ai été embêté par des allergies, sans doute dues aux pollens. Je n'arrive toujours pas à respirer correctement. J'ai fait des examens, et on attend encore de savoir si c'était bien la raison. C'est la première fois que ça m'arrive. Parfois, ça me prend d'un coup. C'est assez galère, mais ça ne devrait pas tarder à s'arrêter. J'ai encore été gêné au Tour du Finistère, il y a dix jours. Ça m'a un peu fait douter... Alors que le lendemain, sur le Tro Bro Leon, j'étais beaucoup mieux. Tout comme ce week-end, sur la Roue Tourangelle. Peut-être était-ce dû à la pluie, qui empêche les pollens de se disperser ? Alors que pourtant, je n'aime pas trop le mauvais temps (rires). Les sensations avaient commencé à revenir quelques jours plus tôt, sur Paris-Camembert, où je n'étais pas très loin de chez moi. J'ai coincé dans le final, mais ça m'a quand même mis en confiance.

« PIERRE-YVES CHATELON NE M'A PAS OUBLIE »

Les terrains qui nous sont actuellement proposés ne sont pas à ma convenance. Etant un grimpeur, mes objectifs sont plus lointains. En premier lieu, j'aimerais bien arriver en forme sur les 4 jours de Dunkerque, après avoir bien supporté les charges de travail à l’entraînement. J'ai aussi envie de bien faire sur les épreuves de montagne, comme la Route du Sud ou le Tour de l'Avenir, si je suis sélectionné. Comme je l'ai dit, j'ai récemment effectué un stage avec l'Equipe de France Espoirs. Ce n'est pas parce que je suis passé professionnel que Pierre-Yves Chatelon m'a oublié (sourire). Mais c'est sûr que faire quelques résultats significatifs aiderait à rendre légitime une sélection. J'espère donc me démarquer chez les pros avant cet été !

« JE TROUVE MES REFLEXES DANS LES SCHEMAS DE COURSE »

Malheureusement, je ne pourrai pas participer avec l'Equipe de France au Rhône-Alpes Isère Tour, qui est aussi une course montagneuse. Avec BigMat-Auber 93, nous serons sur le Tour de Picardie. J'aurai peut-être pu le faire mais il intervient seulement quatre jours après la fin des 4 jours de Dunkerque. Il ne faut pas faire n'importe quoi au niveau de la récupération. On est un niveau au-dessus. On tape donc davantage dans les réserves, et il faut plus de temps pour récupérer. Avec mon début de saison, j'en sais désormais quelque chose ! Mais ce n'est évidemment pas la seule chose que j'ai appris. Toutes les courses sont nouvelles pour moi, donc je commence à trouver des réflexes dans les schémas de course. On retient les moments décisifs dans chacune d'elle, et ça aide notamment à ne pas se faire piéger. Je prends de l'expérience sur chaque compétition.

« JE N'AURAI PAS PEUR SI JE DEVAIS AVOIR LE ROLE DE LEADER »

Pour être un coureur protégé sur certaines, il me faudra naturellement encore patienter. Ce sont les Directeurs sportifs qui décident de nos statuts. On verra aussi en fonction de la course, de qui se sent bien ou non. Si l'un de nous n'est pas bien, c'est à lui de le dire. On a la chance de ne pas être nombreux dans l'équipe, et on se connaît donc tous très bien. Malgré mon très jeune âge, je n'aurai pas peur si j'étais désigné leader sur une course. Mais pour le moment, j'ai le rôle d'équipier. Je ne pense pas encore être au niveau de Stéphane Rossetto ou Théo Vimpère. Mais si j'étais amener à l'être, à partir du moment où les jambes sont bonnes, il n'y a pas de raison d'avoir d'appréhension. Il faut prendre cela comme un avantage et non comme une pression supplémentaire. J'ai aussi la chance d'avoir carte blanche sur quelques épreuves. Comme sur le Critérium International, où Stéphane Javalet m'a laissé me tester. Mais n'étant alors pas en forme, je n'ai pas pu voir de quoi j'étais capable. J'espère donc pouvoir le voir très prochainement ! »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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