Jean-Albert Carnevali, au bon air de la montagne

Jean-Albert Carnevali a mis jeudi le cap sur la Flèche du Sud, au Luxembourg. Un terrain qu'il connaît bien, animé de côtes pour puncheurs. Mais depuis la semaine passée, il sait qu'il peut grimper plus haut. Sur la Ronde de l'Isard, le coureur de Vérandas Willems termine 12e du classement final, tandis que Louis Vervaeke et Tiesj Benoot (Lotto-Belisol U23) prennent la première et la deuxième places de l'épreuve pyrénéenne. 
 
A la différence de ses compatriotes qui ont verrouillé la course le dernier jour, l'homme de Grandcourt-Virton (Province du Luxembourg), s'est distingué par un style offensif. "Je n'avais rien à perdre, explique-t-il à www.directvelo.com. J'ai loupé la bonne échappée qui est partie dans la première ascension (Col de Port), alors j'ai comblé l'écart en partie dans la descente et je me suis retrouvé en tête."
 
Repris par les favoris, Jean-Albert Carnevali a ensuite tenu leur roue sans souci. Ce qui donne à son attaque un dessein de conquête, et non une allure désespérée. A l'arrivée à Saint-Girons (Ariège), il trouve encore l'énergie de faire le sprint et termine 4e.
 
"Le plus important, c'est que j'ai beaucoup appris de cette première expérience dans les grands cols, poursuit-il. J'ai compris comment m'alimenter ou gérer ma course sur ce type de relief."
 
Depuis sa participation au Tour du Valromey Juniors, près des Alpes, dans le département français de l'Ain, Jean-Albert Carnevali rêvait de disputer le Tour des Pays de Savoie, le Tour du Val d'Aoste ou la Ronde de l'Isard. A 20 ans, il a fait ses débuts sur l'un de ces paradis pour grimpeurs, avec "un bon bilan d'ensemble malgré quelques erreurs."
 
2e d'une manche de l'Arden Challenge et 7e du Carpathia Courier Paths en Pologne ce début de saison, le leader des Vérandas Willems dès que la route se cabre ne se définit pourtant pas comme un pur grimpeur. "Je ne pèse pas 55 kilos et j'ai plutôt une bonne puissance sur le plat, rappelle-t-il. Mais je sais que si je reviens sur la Ronde de l'Isard, je peux en faire un gros objectif..."
 
Déjà nostalgique de l'air des cimes, lui qui avait travaillé son coup de pédale début mai au pied du Col de la Croix de Fer, à Saint-Jean-de-Maurienne, devrait retourner dans les Alpes fin juin, peut-être du côté de Barcelonnette.
 
Crédit Photo : Pierre Carrey - www.directvelo.com
 

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