Yoann Barbas : « Je suis prêt »

A l'issue du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), Yoann Barbas confiait à www.directvelo.com : "Je ne me suis pas vraiment rassuré. Je ne suis pas au top de ma condition. [...] Quand ça grimpe, je dois être tout devant. Là, j'étais en 2e rideau." Depuis, le grimpeur de l'Armée de Terre a terminé 5e de l'étape de la Planche des Belles Filles sur le Tour de Franche-Comté. Et il a surtout préparé le Tour des Pays de Savoie où il est le vainqueur sortant. Le coureur âgé de 25 ans répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : As-tu progressé depuis le Rhône-Alpes Isère Tour ?
Yoann Barbas : J'ai bien progressé. Je me suis senti de mieux en mieux au fil des semaines. Je suis prêt. Je me suis bien entraîné pendant quinze jours en montagne. J'ai essayé de reproduire le même schéma que l'an dernier. Mais de manière différente. L'an dernier, j'étais allé dans les Alpes avec les Bretons (Romain Le Roux et Yann Guyot, NDLR) et Benoît Sinner. Cette année, j'ai été le seul coureur libéré de l'équipe comme il y avait cette manche de la Coupe de France le week-end dernier (Tour d'Eure-et-Loir, NDLR).

As-tu reconnu le parcours ?
Oui, certaines étapes. Je suis allé quatre-jours en Savoie. J'ai roulé par exemple avec Clément Chevrier. Puis je suis allé auprès de ma famille dans les Pyrénées. C'était mieux que rester seul... J'ai notamment monté le Port de Pailhères, le château de Montségur ou le col d'Agnes...

Dans quel état d'esprit abordes-tu l'épreuve ?
Je vais attaquer l'épreuve en confiance. Je ne connais pas l'état de forme des autres coureurs. Je pense avoir le statut de favori suite à ma victoire de l'an dernier, mais je n'ai rien prouvé depuis le début de saison. J'ai été inexistant. Je vais tâcher de me faire plaisir pendant quatre jours.

« JE RETIENS LA RICHESSE EN EMOTIONS »

Le plateau est encore plus relevé que l'an dernier...
Je n'ai pas vraiment regardé encore la liste engagés mais ce n'est pas surprenant. La course gagne chaque année en qualité. Je me souviens de ma première participation, en 2009. Même si Ben Gastauer avait gagné, et que c'est un bon coureur, le plateau est bien meilleur désormais. C'est l'une des très rares courses que les coureurs préparent, en s'entraînant en montagne. C'est une très belle course, très bien organisée. C'est la seule épreuve de ce niveau-là avec autant de cols. Il y a le Tour du Val d'Aoste en Italie qui est très relevé. Il y avait un gros plateau cette année à la Ronde de l'Isard, mais les autres années un gars qui n'était pas un pur grimpeur pouvait obtenir un résultat.

Que reste-t-il de ta victoire de 2013 ?
Nous en reparlons de temps en temps. Au-delà de la ligne au palmarès, je retiens surtout la richesse en émotions. Il y avait ma famille, ma copine, tout le staff, les coéquipiers comme Guillaume De Gasquet. Nous avions passé une très belle semaine. C'était fantastique, il y avait une joie terrible le dernier jour... Je revois certaines images, comme quand je tombe dans les bras de Cyrille Saillard (l'assistant de l'Armée de Terre) à l'arrivée. C'était très fort.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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