Warnier : « Monter sur le podium final à Namur »

En l'emportant le week-end dernier à Rappertingen, Antoine Warnier s'est rassuré avant le Tour de Namur. "Je ne dirais pas que je suis en confiance, mais je sens que la forme revient bien après une petite interruption au mois de juillet suite à une sinusite", raconte le coureur de Color Code-Biowanze pour DirectVelo.be. "Il faudra voir après cinq jours de course, car ici, ce n'est pas non plus une kermesse. C'est un interclub. On verra comment je digère l'enchaînement des étapes car la distance ne me fait pas vraiment peur."

"Toutes les étapes peuvent me convenir avec des finals usants tous les jours", reconnait l'Espoir troisième année. "On peut espérer ne pas avoir de sprint massif, il faudra que les coureurs fassent la course. Moi, ça m'arrangerait que ça bataille. Mais ce n'est que ma quatrième course depuis que j'ai repris. Il ne faudra pas en faire de trop. Je verrai comment sont mes sensations et je ferai en fonction", prévoyait-il avant le grand départ.

UN ENNUI MECANIQUE

Finalement, Antoine a choisi d'attaquer lors de la première étape. "Au passage sur la ligne, j'ai essayé de sortir pour faire la jonction, mais je suis tombé sur les hommes "morts" de l'échappée. J'ai eu du mal dans ce groupe mais j'ai continué à rouler seul en espérant que ça rentre de l'arrière. Quand j'ai vu Sander Cordeel et Axel De Corte revenir, j'ai été un peu rassuré. Et je savais que les autres allaient lâcher dans les bosses. Puis la course a été neutralisée", regrette Warnier.

"Après, les écarts n'ont pas vraiment été conservés donc c'était un peu spécial", précise le Wallon. "Puis dans une bosse où Sander Cordeel a fait le forcing, j'ai eu un ennui mécanique. J'ai essayé de m'accrocher jusqu'en haut mais je pédalais dans le vide. J'ai sans doute changé trop vite ma vitesse puis ce n'est pas bien passé. J'ai alors perdu 50 mètres et au sommet, j'ai essayé de comprendre ce qu'il y avait et je suis resté planté à la même distance derrière le groupe de tête jusqu'à l'arrivée."

CITADELLE, LA PLUS BELLE. DINANT, EPROUVANT

Déçu, le coureur de 21 ans voit quand même du positif. "Le problème ne venait pas de mes jambes, car si ça avait été le cas, j'aurais été repris par le peloton", se rassure le Liégeois. "Je vois que les jambes sont bonnes donc je ne me fais pas de souci. Les étapes à venir sont encore dures. Aujourd'hui, c'est déjà possible. Demain, ce sera également piégieux car c'était sur papier l'étape la plus facile, mais c'est là qu'il y a eu les plus gros écarts. Et puis il y a les étapes à Dinant et à la Citadelle qui sont propices pour reprendre du temps." L'étape de Dinant avec ses quatre côtes répertoriées pourrait déjà s'avérer décisive. "Je suis allé reconnaitre l'étape avant d'aller à l'hôtel avec l'équipe. Il devrait y avoir beaucoup d'écarts", prévoit l'ancien de l'UC Seraing. "Et s'il y a du vent au-dessus de la bosse, les coureurs arriveront au compte-goutte. Même si l'étape de la Citadelle reste la plus belle, l'étape la plus dure sera probablement celle de samedi."

« ÊTRE OPTIMISTE »

Pointant au cinquième rang au général, à 23 secondes de Peyskens, il est bien parti pour faire mieux que l'an passé. Il avait alors terminé septième du classement final. "Le but est de faire beaucoup mieux", rigole Antoine Warnier. "Je visais le podium avant de venir. Ici, je suis en bonne voie, mais ce n'est que la première étape. Il reste encore quatre jours ! Les sensations sont bonnes. Ce matin, après quelques coups de pédales, je n'ai pas les jambes lourdes. On verra bien pendant l'étape car ça peut vite évoluer quand on revient. J'essaye d'être optimiste et de ne pas trop penser à ce qui pourrait ne pas aller", positivise Warnier.

Crédit Photo : Kristof Mellemans - cyclingsite.be
 

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