Olivier Le Gac : « Sympa de pouvoir jouer la gagne »

Ce dimanche, Olivier Le Gac a pris la deuxième place du Tour de Vendée, dernière manche de la Coupe de France-PMU. Simplement battu au sprint par son compagnon d’échappée Armindo Fonseca, il décroche ainsi son premier podium chez les professionnels, lui qui ne porte le maillot de la FDJ.fr que depuis le 1er août. Pour DirectVelo.com, Olivier Le Gac fait le point, juste avant de s’envoler pour la Chine et le Tour de Pékin.

« Sur ce Tour de Vendée, nous n’avions pas vraiment de leader désigné. Au départ, la consigne était d’aller dans les coups et de faire la course. C’est ce que l’on a fait. Nous avions deux coureurs dans la première échappée, Johan Le Bon et Matthieu Ladagnous. Derrière, on a un peu laissé faire. L’équipe Topsport Vlaanderen a ramené le peloton. Ensuite, j’ai essayé d’être dans la bagarre et finalement, j’ai pu prendre la bonne échappée. Dans les derniers kilomètres, lorsque l’écart est repassé de 40 secondes à plus d’une minute, j’ai compris que c’était bon. Il n’y avait plus qu’à se montrer meilleur que mes trois compagnons d’échappée. On savait tous qu’Armindo (Fonseca) était le plus rapide. Du coup, il y a eu pas mal d’attaques, mais Armindo est allé chercher tout le monde, à chaque fois.

« IL N’Y A PAS EU PHOTO AVEC ARMINDO (FONSECA) »

J’ai essayé de sortir à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée. Avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être dû essayer avant. D’un autre côté, je ne savais pas trop quoi espérer d’une arrivée au sprint. Je savais Armindo rapide, mais je ne connaissais pas ma valeur au sprint face à Thomas Voeckler ou au coureur de Wanty (le Néerlandais Marco Minnaard, NDLR), surtout après 200 bornes. Thomas Voeckler avait fait 50 kilomètres tout seul devant. Quand il a essayé d’attaquer sur le circuit final, j’ai vu qu’il avait mal aux jambes. Je me suis dit qu’il y avait moyen de le battre. Mais effectivement, il n’y a finalement pas eu photo avec Armindo, qui était de loin le plus rapide. C’était vraiment sympa de pouvoir jouer la gagne. Je suis un peu déçu d’être passé à côté de la victoire, mais ça reste mon premier podium chez les pros, donc je suis quand même satisfait. Je sentais que les sensations étaient bonnes depuis quelques semaines, en fait, depuis le Tour Nivernais Morvan en juin. Mais je ne m’attendais pas forcément à faire un podium après deux mois chez les pros. Cela fait vraiment du bien.

« JE N’AURAI PAS MA CHANCE TOUS LES WEEK-ENDS »

Je suis content de voir que l’équipe m’a fait confiance. Pourtant, il y avait d’autres cartes à jouer. Quand on voit que Laurent Pichon termine cinquième en réglant le peloton, que Matthieu Ladagnous finit septième... On aurait très bien pu jouer leur carte, mais ils m’ont laissé ma chance à l’avant. C’est d’autant plus sympa que je ne suis dans l’équipe que depuis deux mois. Maintenant, j’ai bien conscience que je n’aurai pas ma chance comme cela tous les week-ends. Je suis d’abord là pour travailler pour les leaders de l’équipe. Mon intégration dans l’équipe s’est très bien passée. Débuter en août, c’était sans doute la meilleure solution, surtout que j’ai toujours eu l’habitude de marcher en fin de saison. Le fait que je sois dans l’allure en cette fin d’année a sûrement facilité les choses aussi. Si j’avais été à la rue, ça aurait peut-être été plus compliqué de me faire une place dans l’équipe. Là, je prends du plaisir sur le vélo tout en découvrant. Je sens que je suis plus libéré dans le peloton professionnel depuis un mois. Au tout début, j’étais peut-être un tout petit peu stressé, mais c’est du passé. L’enchainement Tour du Doubs, Grand Prix de Wallonie et Grand Prix d’Isbergues notamment m’a fait du bien.

« UNE BONNE OSMOSE DANS L’EQUIPE »

Tout se passe donc pour le mieux. Maintenant, il me reste encore une grande course, le Tour du Pékin, qui sera donc ma première course WorldTour. Ce sera encore un autre niveau, je vais découvrir de nouvelles choses. Cette course devrait être sympa, et puis encore une fois, c’est peut-être l’idéal de disputer une première épreuve WorldTour en toute fin de saison. C’est une autre approche que s’il fallait faire une première course WorldTour dès le tout début de saison. J’aborde cette course sereinement. Encore une fois, le fait d’arriver dans une équipe qui marche bien, où il y a des victoires assez souvent, c’est agréable. Courir pour des gars qui peuvent gagner, c’est toujours plus motivant. On se pose moins de questions. En tant qu’équipier, on n’hésite pas à travailler à fond. Et puis, il y a plusieurs générations à la FDJ.fr. Je peux fréquenter un gars comme Pierre-Henri Lecuisinier (néo-pro), que je connais très bien. Et puis il y a aussi des gars comme Sébastien Chavanel, beaucoup plus expérimentés que moi, qui peuvent me conseiller, m’aider. C’est vraiment agréable. Je sens une bonne osmose dans l’équipe. Grâce à ces premiers mois de compétition avec la FDJ.fr, et ce résultat au Tour de Vendée notamment, je pourrai peut-être passer un hiver un peu plus serein. Mais cela n’empêche pas que je dois encore progresser et travailler pour être meilleur dans les années à venir. »

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com
 

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