Venturini a « préféré opter pour le sprint » face à Mourey

Ce samedi après-midi, Clément Venturini a remporté le cyclo-cross de Marle (Aisne) en devançant dans un sprint à deux Francis Mourey. Le coureur de la Cofidis raconte sa journée pour DirectVelo.com, sans oublier de parler de ses objectifs à venir dans les sous-bois, et de sa première saison professionnelle sur la route.

« Le circuit du cyclo-cross de Marle était roulant. Je me suis retrouvé rapidement en tête avec Francis Mourey (FDJ.fr), Sascha Weber (Veranclassic-Doltcini) et Fabien Canal (Armée de Terre). A la mi-course, on a accéléré avec Francis Mourey, on était plus que deux en tête. Dans le dernier tour j’avais deux solutions : je pouvais essayer de sortir juste après la ligne, dans une partie physique, mais il fallait ensuite que je parvienne à rester en tête, ce qui était assez risqué. Ou alors, opter pour le sprint. Et c’est ce que j’ai préféré faire. Francis Mourey s’est mis en tête puis on a lancé notre sprint côte à côte et j’ai pu l’emporter. J’étais serein pour le sprint, même si on ne sait jamais ce qui va se passer dans la dernière ligne droite. C’était important de gagner.

« ME RAPPROCHER DE FRANCIS MOUREY »

Plus généralement, mon objectif en cyclo-cross est de me rapprocher du niveau de Francis Mourey, qui est l’un des meilleurs mondiaux. Je m’entraîne bien, je suis encore dans la catégorie Espoirs. Je me suis bien ressaisi après ma contre-performance à Valkenburg (8e, NDLR) sur la première manche de la Coupe du Monde. Désormais, je vais me concentrer sur les Championnats d’Europe en Allemagne. Je prends le départ pour gagner, j’ai travaillé dur pour y parvenir ! Par la suite, je ralentirai un peu le rythme car à partir de mi-décembre, je serai à fond dans la préparation pour les Championnats de France et les Championnats du Monde. C’est ma dernière saison chez les Espoirs et je veux bien y figurer. Mais le vélo ce n’est pas automatique, j’ai tous les atouts avec moi, il faudra seulement que j’ai de la chance afin d’éviter des crevaisons par exemple.

« DELICAT DE FAIRE UNE SAISON A MOITIE »

J’ai commencé à me préparer pour la saison de cyclo-cross après le Tour d’Autriche. De ma reprise, à Cholet-Pays de Loire jusqu’au Tour d’Autriche, j’étais concentré sur la route. Ensuite, j’ai coupé et je me suis remis au cyclo-cross. J’avais repris fin août avec la Châteauroux Classic de l’Indre, le Grand Prix de Plouay puis le Grand Prix de Fourmies. Ce sont des courses que j’ai courues dans l’optique de préparer ma saison de cyclo-cross.  C’est toujours délicat de faire une saison à moitié. J’ai repris le vélo sur route à Cholet-Pays de Loire cette saison, quand certains commençaient à être en forme, c’était compliqué. Mais je suis habitué à faire des saisons à moitié. Et puis, avec le cyclo-cross, au moins je ne reste pas quatre mois sans mettre de dossards, c’est ce qui me plaît. Je suis conscient que c’est un luxe et je suis reconnaissant envers Cofidis pour cette opportunité.

« J’AI PROGRESSE MENTALEMENT ET PHYSIQUEMENT »

Je trouve ma saison sur route plutôt bonne, mon programme de courses était bien conçu. J’ai 31 jours de course au compteur, ce qui est correct pour un cyclo-crossman. J’ai apprécié mes résultats sur le Rhône-Alpes Isère Tour (vainqueur de la 4e étape) que j’aime particulièrement puisque c’est vers chez moi. Même si c’est une classe 2, j’ai remporté une étape, c’est une victoire comme les autres. Courir la Route du Sud et le Tour d’Autriche, avec de longs cols, m’ont permis de progresser mentalement et physiquement. J’ai forcément gagné en force et en puissance avec des étapes de plus de 200 kilomètres. J’ai appris beaucoup de choses cette année à côté de grands leaders comme Jérôme Coppel. C’est ainsi qu’on progresse. J’ai appris à rouler en tête de peloton pour un leader (Julien Simon, leader de la Coupe de France), ce que je n’avais pas fait chez les amateurs. Je suis satisfait. »

Crédit photo : Dominique Bécart
 

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