Qui dit «Molly» dit cyclisme. Le papa, Johan est soigneur dans l'équipe Etixx-Quick Step de Patrick Lefevere, tandis que le fils Kenny s'est fait remarquer chez les Juniors. DirectVelo.be a rencontré ce dernier à Calpe, en Espagne, où il a passé plusieurs semaines en stage.

DirectVelo.be : Tu avais initialement signé pour EFC-Etixx, puis finalement, tu as choisi l'équipe espagnole Fundación Contador, pourquoi avoir fait ce choix ?
Kenny Molly : J'aurai ainsi l'occasion de combiner des courses de côtes en Espagne avec les courses plates en Belgique ce qui représente une belle façon de me développer comme un coureur complet. Fundación Contador est une équipe de formation parrainée par Alberto Contador qui a pour but d'accompagner les meilleurs Espagnols. L'encadrement et le programme sont faits pour aider les plus talentueux, dans l'espoir d'emmener l'un ou l'autre au niveau professionnel.

L'an passé, un partenariat a été conclu entre ta nouvelle équipe et Tieltse Renners, ton club de l'an passé, on peut donc dire que tu ne pars pas en terre inconnue ?
En fait, tout a commencé un peu plus tôt. En tant que première année Junior j'ai porté les couleurs de Flex-Fundación Contador pour la première fois, à la Vuelta Ciclista a Rioja où j'ai pas mal couru. A ce moment, il n'y avait pas encore d'accord entre les deux équipes. L'an passé, j'ai pu disputer trois courses par étapes espagnoles avec Flex, et j'ai même pu inscrire la dernière étape du Circuito Cántabro à mon palmarès. Grâce à cette prestation, j'ai reçu la chance de continuer avec l'équipe, et je n'ai pas hésité un seul instant.

RENDEZ-VOUS A MURCIA

Tes débuts sur le sol espagnol sont encore plus anciens !
C'est vrai, j'ai toujours voulu faire du vélo mais mon père ne voulait pas que je fasse de course avant mes quinze ans. Alors je faisais du football et j'allais parfois rouler à vélo le week-end. Mais je pesais douze kilos de plus que maintenant, donc il n'était plus question de devenir coureur. Mais tout a changé pendant mes premières vacances en Espagne, à Calpe. Je suis parti avec Vuelta Turística et ai vite pris goût aux montagnes espagnoles. A la fin de mes vacances, mon père a donné son accord pour que je fasse des courses.

Pour beaucoup, le passage à la catégorie Espoirs n'est pas évident. Comment l'appréhendes-tu au sein d'une équipe étrangère ?
Je me rend bien compte que le pas à franchir est grand. Je considère ma première année Espoir comme une année d'apprentissage. Je veux surtout continuer à me développer. Cet hiver, j'ai connu pas mal de contretemps qui ont contrarié ma préparation, et j'attends de voir comment ça va se passer. J'ai choisi une équipe étrangère et je ne pense pas que je vais avoir des regrets. J'espère surtout terminer ma première course : la Vuelta a Murcia, fin février. Après, on verra. Je n'ai pas de rôle spécifique dans l'équipe et chacun recevra sa chance.

Ton équipe sera espagnole, mais te verra-t-on encore sur des épreuves belges ?
Le programme est international, donc nous ferons évidement des courses en Espagne, mais aussi en France, en Italie, au Portugal et en Belgique, comme le Triptyque Ardennais. Je vais aussi probablement rouler quelques kermesses sur mes terres.

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Traduit par Maxime Segers.