Piet Allegaert à la découverte de Copacabana

Victime d'une fracture de la clavicule au Triptyque des Monts et Châteaux en avril dernier, Piet Allegaert avait dû renoncer à une sélection nationale pour le Tour des Flandres Espoirs. Après avoir traversé quelques mois de galère, il a retrouvé le maillot de l'équipe nationale, avec les pros cette fois. Repris par Carlo Bomans, il a voyagé vers le Brésil le week-end dernier pour y disputer la course pré-olympique à Rio. "Une expérience inoubliable", sourit l'Espoir d'EFC-Etixx.

UN CIRCUIT OLYMPIQUE USANT

Suite aux refus des formations WorldTour d'envoyer leurs meilleurs éléments (hormis Lotto-Soudal avec Louis Vervaeke), Carlo Bomans a dû composer avec des coureurs issus de plus petites formations, comme Serge Pauwels (MTN-Qhubeka), Dieter Bouvry (Roubaix-Lille Métropole), Nathan Van Hooydonck (BMC Development) et Piet Allegaert (EFC-Etixx). "Je ne m'attendais pas vraiment à être sélectionné", avoue ce dernier.

Pour son premier voyage en Amérique du Sud, il a souffert. 110 bornes dans le peloton, aux côtés de Bardet, Pinot ou Gallopin, ça laisse des traces. Surtout sur un circuit si usant. "Il y avait plusieurs boucles, avec parfois des pavés, une côte raide comme le Mur de Huy, une ascension de trois kilomètres et puis surtout, dans la dernière boucle, un col de huit bornes", soupire l'Espoir deuxième année. Les Olympiens devront escalader ce col à quatre reprises lors des prochains JO.

UN PUBLIC PARTOUT

Sa tâche bien remplie, il a abandonné avant l'arrivée, mais se veut satisfait. "J'ai pu aller chercher des bidons, protéger Serge Pauwels, qui m'a remercié après sa deuxième place, ... Mais quand ça a commencé à faire la course, j'ai dû laisser filer. La différence de niveau face à des pros est encore trop importante", justifie Allegaert.

Si le Brésil reste le pays du football, le public s'était massé pour encourager le peloton, le long des côtes de Copacabana. "Il y avait des spectateurs partout et ils encouragaient tout le monde. L'ambiance n'était pas encore olympique, mais c'était tout de même agréable."

UNE SAISON A OUBLIER

Par contre, s'entrainer sous ces latitudes exotiques était très dangereux. "Les conducteurs ne portent aucune attention aux cyclistes. Nous en avons d'ailleurs croisé très peu. Il a fallu sortir de la ville de Rio pour pouvoir trouver de magnifiques zones plus calmes", continue-t-il.

Rio est une éclaircie dans la grisaille de sa saison, ternie par des soucis à répétition (fracture de la clavicule et longue indisponibilité à la clef). "Ma saison est à oublier", concède le protégé de Wim Feys. "Reste maintenant à espérer ne plus tomber et obtenir quelques petits résultats en fin de saison." Piet Allegaert tentera d'aller chercher ses résultats à Oudenburg, La Magne, le Tour de Moselle, le Tour de Lombardie et Paris-Tours, s'il est retenu.

Crédit photo : Joeri de Coninck
 

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