Mondial - Chatelon : « La belle histoire continue »

L’équipe de France est aux anges après le titre mondial acquis par Kevin Ledanois ce vendredi après-midi à Richmond (Etats-Unis). Un premier maillot arc-en-ciel pour Pierre-Yves Chatelon en tant qu’entraineur national Espoirs. DirectVelo.com l’a rencontré juste après ce moment intense.
 
DirectVelo.com : Placer deux coureurs sur le podium, dont un sur la plus haute marche, est-ce comme un rêve pour toi ?
Pierre-Yves Chatelon : En effet, nous travaillons toute l’année pour voir cela. Nous savions que nous disposions d’une très belle équipe, très forte. Mais nous savons aussi que le Championnat du Monde est une course d’attente. Il est nécessaire d’avoir beaucoup de sang froid pour attendre le final. C’est ce que mes coureurs ont très bien réussi à faire. Notamment Kevin Ledanois, au contraire de l'an passé où il n’avait pas su attendre.

UNE EQUIPE D'EXPERIENCE
 
Tes coureurs ont aussi très bien respecté la tactique qui était d’attaquer dans le dernier tour. 
Nous avions une équipe d’expérience et nous avions l’ambition de provoquer la course dans les dernières bosses. Mes coureurs ont su se sacrifier dans le final pour maintenir l’écart sur l’échappée. Et ensuite, tout s’est très bien passé.
 
Comment as-tu vécu ces derniers kilomètres?
Nous n’avions pas la télévision dans la voiture. J’étais donc tendu en écoutant les informations de radio-tour et surtout lorsque Kevin Ledanois s’est isolé à l’avant. Je pense que nous aurions encore eu plus peur en voyant les images. Mais je savais qu’ils avaient la poigne nécessaire pour aller au bout d’une telle tentative. Dans ce final à couteaux tirés, tout le monde était isolé et il n’y avait pas d’équipiers à sacrifier pour un leader. Il s’agissait dès lors d’une lutte homme contre homme. Dans ce contexte, nous savions que cette offensive pouvait aller au bout.

DANS LA CONTINUITE
 
Prendre deux professionnels dans ton groupe s’est finalement révélé être un choix gagnant. 
Effectivement. Mais même s’ils sont professionnels, ce sont des jeunes avec qui nous avons déjà travaillé en Juniors, et en cyclo-cross en ce qui concerne Anthony. Il s’agit dès lors d’une continuité. L’Equipe de France Juniors et puis Espoirs est un cursus sur plusieurs années. Dès lors, même lorsqu’ils passent pro, nous les gardons un peu avec nous. Les avoir dans le groupe permet aussi de tirer les autres coureurs vers le haut.
 
Il s’agit de ton premier titre avec les Espoirs, est-ce quelque chose de particulier ?
C’est la belle histoire qui continue après plusieurs titres en Juniors. Mais tous les titres sont beaux, il n’y en a pas un qui dépasse les autres. Il s’agit aussi de la première fois que j’ai l’occasion de voir deux Français sur le podium lors d’un Championnat du Monde sur route. Nous l’avions déjà fait lors d’un Championnat d’Europe, mais ici, c’est un niveau au-dessus. 
 
Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

Mots-clés

En savoir plus