Evaldas Siskevicius n'a pas refait la même erreur

Frustré sur le Tour du Lac Taihu (2.1) par les huit succès du sprinter italien Jakub Mareczko, le Team Marseille 13-KTM continue son périple chinois cette semaine avec le Tour de Yancheng (2.2), une épreuve sur deux jours. Et après le succès d’étape de Benjamin Giraud sur le Tour d’Hainan (2.HC), c’est Evaldas Siskevicius qui a apporté une nouvelle victoire à la formation Continentale ce mardi sur la 1e étape. ''Ce n’était pas une course facile, avec beaucoup d’attaques toute la journée. L’idée au départ, c’était d’avoir une arrivée au sprint pour Martin Laas. Il a d’abord réussi à prendre deux bonifications en cours d’étape, puis nous nous sommes retrouvés dans la bonne échappée avec Martin, Julien El Fares et moi-même. Nous avons bien géré notre effort dans la dernière partie de la course. Julien a tenté sa chance à trois kilomètres de l’arrivée, mais il a rapidement été repris. Alors j’ai immédiatement contre-attaqué et je me suis retrouvé avec le coureur chinois (Ma Guangtong, NDLR)'', raconte le Lituanien pour DirectVelo.com.

« J’AI REUSSI A LE FAIRE PANIQUER »

La victoire s’est alors jouée entre les deux hommes dans la dernière ligne droite. ''Je savais qu’il fallait que je joue au maximum avec ses nerfs. J’ai réussi à le faire paniquer, il a dû lancer et au final, j’ai pu gagner au sprint assez facilement'', se réjouit le dernier vainqueur du Circuit des Ardennes (2.2), qui n'avait pas su concrétiser dans une situation plus ou moins similaire sur le Tour du Lac Taihu.  

''La course était sur des routes plates, sur autoroute. C’était vraiment très fatiguant. Demain (mercredi), ce sera encore le même type de profil de course, mais en revanche, l’étape sera plus courte (134 kilomètres contre 186 ce mardi, NDLR). On va essayer de contrôler''.

Leader de l’épreuve, Evaldas Siskevicius espère désormais conserver son maillot de leader jusqu’au bout, lui qui compte sept secondes d’avance sur Ma Guangtong et 24 secondes sur le Danois Mark Sehested Pedersen. ''On va faire de notre mieux. Maintenant, ça dépendra aussi du scénario de la course. Si tout va bien, on pourra également jouer la victoire d’étape au sprint avec Martin (Laas)'', développe celui qui commence à se sentir ''fatigué'' après plusieurs semaines sur les routes asiatiques. ''Je pense qu’il n’y a rien de plus normal, après 19 jours de course en trois semaines''.

« NORMALEMENT, ON VA RENTRER »

Récent 4e du Tour du Lac Taihu, Evaldas Siskevicius confirme en tout cas qu’il reste en grande condition en cette toute fin de saison. "Je n’ai pas de regrets en ce qui concerne ma 4e place au général à Taihu. Je suis simplement déçu de ne pas avoir gagné sur la 5e étape (4e). Ce jour-là, j’en avais sans doute trop fait à l’avant de la course, j’étais trop sûr de moi, alors qu’il y avait réellement la place pour gagner l’étape. J’avais quand même été battu par plus rapide que moi au sprint. Mais de toute façon avec ma victoire aujourd'hui (mardi), je ne pense plus à cette occasion manquée". 

Un maillot de leader à défendre ce mercredi, puis il sera ensuite temps pour Evaldas Siskevicius et les Marseillais de rentrer en France après ce long périple asiatique. "Normalement, on va rentrer. Mais j’espère simplement que Frédéric Rostaing (le manager de l’équipe, NDLR) n’a pas encore trouvé une nouvelle course à disputer parce que sinon, je crois que l’on va pouvoir directement enchainer avec le Tour de San Luis en Argentine", conclut-il avec le sourire. 

Crédit photo : Elsa Bénard
 

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