Les cent supplices des mille collines

Vraiment montagneux, le Tour du Rwanda, qui se tient jusqu'à dimanche ? Les chiffres sont formels : le peloton affronte 19684 m de dénivelée au long des 928 km. "Les côtes ne sont pas trop pentues, alors ça monte au sprint, explique Julien Liponne (Team Haute-Savoie/Rhône-Alpes) à DirectVelo. C'est pour ça qu'il vaut mieux attaquer sur le plat !".

Pas très simple quand on pense que la journée de mercredi, entre Kigali (la capitale) et Musanze (le siège de l'équipe nationale) consistait en une succession de cols de moyenne montagne, de de descentes roulantes où il faut continuer de pédaler, et de faux plats en guise de transition.

"C'est plus montagneux que par chez nous", estime Mekseb Debesay (Bike Aid), alors que l'Erythrée est aussi réputée pour son altitude (supérieure au Rwanda) et son relief, notamment pour accéder au plateau d'Asmara, la capitale. Au « Pays des mille collines », le terrain est encore plus cabossé. Ainsi, l'étape de lundi, la plus plate de l'édition 2015, était en réalité ondulante, légèrement vallonnée.

Le Tour du Rwanda vaut sur la durée un Tour des Pays de Savoie ou une Ronde de l'Isard, des références du calendrier Espoirs en France. C'est aussi l'avis de Justin Paroz, de Suisse Meubles Descartes, qui se confie à DirectVelo (voir vidéo) : "Les épreuves sont moins dures en Suisse. Car, ici, il n'y a pas un mètre de plat !".

Mercredi, en remportant la 3e étape entre Kigali et Muzanze, Jean-Bosco Nsengimana (Team Rwanda Karisimbi) a conforté son avance au classement général (voir positions).

Crédit photo : www.tourdurwanda.rw
 

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