« Seulement » quatrième au sommet du Raidillon. Ainsi pourrait-on résumer la performance d'Eli Iserbyt, dimanche, au cyclo-cross de Spa-Francorchamps. Discours paradoxal envers un jeune homme de 18 ans à peine, qui domine des garçons quatre ans plus âgés que lui. Mais force est de constater que la manche ardennaise du SuperPrestige a mis fin à la série de cinq succès consécutifs entamée par l'Espoir première année. "On m'attend toujours sur le podium", soupire-t-il, presque blasé.

Mais avec sept succès depuis le début de l'automne, tant hors-challenge (Overijse), qu'au BPost Banque Trophée (GP Mario De Clercq à Renaix, Flandriencross à Hamme-Zogge), en SuperPrestige (Zonhoven, Ruddervoorde, Asper-Gavere) et en Coupe du Monde (Coxyde), l'Espoir de Telenet-Fidea a confirmé son talent déjà largement étalé chez les Juniors. "Pourtant, avant la saison, je me serais largement satisfait de Top 10. Je ne m'attendais vraiment pas à une telle réussite", modère le frêle flamand.

Quatrième par-dessus le Mur, la boue et le Raidillon de Francorchamps, Iserbyt a assuré l'essentiel : sa position de leader au SuperPrestige. "L'objectif est atteint : limiter les dégâts. Ce circuit ne me convient pas, avec les nombreuses sections à pied. J'ai cherché mon tempo, et je ne me débrouille finalement pas si mal", analyse-t-il. "Les épreuves à venir me conviennent mieux."

SE MESURER AUX PROS

S'il s'alignera dimanche à Namur, l'Espoir se montre gourmand quant à ses objectifs pour la seconde partie de saison. "Je vise le National et le Mondial. Ainsi que le SuperPrestige... Ah oui, aussi la Coupe du Monde ! J'ai des ambitions un peu partout !", rigole-t-il auprès de DirectVelo.com.

Et pourquoi pas s'essayer face aux aînés, comme Wout Van Aert et Mathieu Van der Poel l'avaient fait il y a quelques années. "Si je me sens prêt, pourquoi pas me mesurer face aux professionnels. On verra en fin de saison, puisque quelques affrontements sont déjà prévus", conclut Iserbyt.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com