Pardini : « Libéré par cette première fois »

Crédit photo David Allais

Crédit photo David Allais

D'abord nerveux, impatient de connaitre le verdict final d'un Istrian Spring Trophy joué au dixième de seconde (lire ici), Olivier Pardini délaissait les rives de la mer adriatique souriant, serein à dix jours d'un Tour de Normandie sur lequel il avait de longue date jeté son dévolu. Mais un prologue manqué (15e), lundi, avait contrarié l'humeur du professionnel liégeois. "Mes sensations, bonnes mais sans plus, ne m'ont pas permis de prétendre à la victoire", confiait-il, déçu, à DirectVelo.

Mais ce mercredi, à Elbeuf, sur les rives de la Seine, il a rendu du rayonnement à sa tunique ensoleillée de Wallonie-Bruxelles. Empochant d'abord le sprint intermédiaire, Pardini se retrouvait piégé par une échappée de six hommes sans le moindre coéquipier. "J'ai alors pris les choses en main, et relancé un mouvement avec des gars de De Rijke, de Joker..."

PRENDRE LE COMMANDEMENT

Pour au final, se retrouver avec onze leaders, à une cinquantaine de kilomètres du but. "J'ai alors décidé, à une quinzaine de bornes de l'arrivée, de faire éclater le groupe, pour me débarrasser des poids morts." Manoeuvre menée avec brio, puisque seuls cinq rescapés persistaient en tête. L'avance -précaire- sur le peloton emmené par SEG RAcing et les Verandas Willems de Timothy Dupont, se limitait à 35 secondes aux trois kilomètres.

S'engageait alors un exercice de poursuiteur, chacun bluffant pour tenter de s'adjuger le succès partiel. "Après la flamme rouge, plus personne ne voulait passer de relais. Mais j'étais en confiance, convaincu que je pouvais conclure la situation en ma faveur."

POINT FINAL AUX ACCESSITS

Bras levés au ciel. Pardini vient de remonter victorieusement Rudy Kowalski dans les derniers décamètres, après avoir été surpris par le démarrage du Français aux 400 mètres. "Un sentiment unique", ahanait-il, soulagé par son premier succès UCI, plus singulièrement le premier triomphe en ligne depuis... 2010 et une arrivée du Tour de Namur à Philippeville. "Remporter un chrono, individuel ou collectif, ne procure pas le même plaisir. Je pose enfin le point final à une interminable série de places d'honneurs, de frustrations. Je me sens libéré, récompensé."

Désormais vêtu du maillot jaune de leader du classement général, avec quatre maigres secondes sur Kowalski, Pardini se méfie surtout du Néerlandais Vemeltfoort (CT De Rijke). "Avec les dix secondes de bonifications attribuées pour la victoire d'étape, la situation peut vite se retourner. L'étape de vendredi sera cruciale car usante, elle pourrait permettre de grappiller quelques précieuses secondes. Restera à gérer les évènements, toujours périlleux sur cette épreuve. Mais la confiance est dans mon camp, je connais la course, et j'ai appris à gérer la conservation d'un maillot jaune." Il assistaot en effet Dimitri Claeys dans sa conquête normande, au printemps dernier.

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