Ronan Racault (Guidon Chalettois) a remporté ce dimanche la deuxième et dernière étape du Tour du Canton de l'Estuaire (Elite Nationale), disputée sur 148 kilomètres autour de Marcillac (Gironde). Il précède Yoann Paillot et son coéquipier Adrien Thomas. Ronan Racault s'adjuge du même coup le classement général de cette 26e édition. Il succède au palmarès de l'épreuve à Luc Tellier (VC Pays de Loudéac).
DirectVelo a recueilli les réactions des deux premiers de la course.

Ronan Racault (Guidon Chalettois)
Vainqueur du Tour du Canton de l'Estuaire
"C'est le coup parfait, l'étape et le général. Depuis trois semaines, je trainais. Chaque week-end, je ne me sentais pas super bien, j'étais poussif. Hier (samedi), encore , je n'étais pas super mais aujourd'hui, j'avais de grosses sensations.
Je me doutais que le coup parti à mi-course avec des coureurs frais, irait au bout. C'est pour ça que je suis sorti en contre avec Thomas Girard, à 50 km de l'arrivée, dans la côte de Chandas. Un petit groupe est revenu mais on a mis quarante bornes, à trois, pour boucher la minute de retard sur les hommes de tête. Quand je suis rentré, j'ai attaqué tout de suite. Yoann Paillot est revenu sur moi à sept kilomètres de l'arrivée. Nous avons collaboré. Je me savais plus rapide mais c'était une course usante. Ce n'était pas un sprint classique, quand on n'a pas fait d'efforts de la journée. Le sprint s'est joué sur la fraîcheur. Paillot était très fort mais, comme je l'ai dit, j'avais de très bonnes sensations et j'étais confiant.
Je vais disputer de belles courses en avril et en mai. Il y aura le Tour du Lot-et-Garonne en Coupe de France, le Tour du Pays Dunois, le Tour du Charolais et Dijon-Auxonne-Dijon au programme. Chaque course est un objectif.
Cette victoire va me faire du bien pour la suite, ainsi qu'à tout le groupe. J'avais un peu le moral dans les chaussettes depuis trois semaines. Aujourd'hui, je suis vraiment rassuré."

Yoann Paillot (Océane U - Top 16)
2e du Tour du Canton de l'Estuaire
"Je suis déçu, forcément, parce que je venais pour la gagne sur un circuit qui me convenait, avec un temps à bordures. J'ai été offensif pendant toute la course. Il y avait des bonfications à prendre tout au long de l'étape. Nous avions pour mission d'emmener les sprints pour Clément Barbeau qui était placé au général (5e NDLR). Je l'ai emmené sur un point chaud mais ensuite, il s'est fait un peu avoir.
Quand un groupe est sorti au bout de 80 kilomètres, sans un coureur du Top16, j'y suis allé et j'ai fait la jonction tout seul. A deux tours de l'arrivée, on a vu trois coureurs revenir sur nous. Ca se regardait un peu car l'écart était fait sur le peloton. A 15 km de l'arrivée, j'ai décidé de sortir seul mais Ronan Racault était déjà devant. Du coup, je l'ai pris au passage. Nous avons bien collaboré pour creuser l'écart mais ensuite, on s'est un peu regardés.
Je pense que j'étais plus fort que lui mais dans le dernier tour, j'ai hésité à l'attquer dans la côte de Lamourette. Il disait qu'il était sec, mais pour un sprinter, on a toujours dans l'idée de s'accrocher.
A la flamme rouge, je pensais que j'avais quand même 99% de chances de gagner au sprint. J'étais puissant mais avec le vent de face, c'était un peu difficile de surprendre un sprinter. Avec les bonifications, je savais qu'il fallait gagner l'étape pour remporter le classement général. La pointe de vitesse, c'est mon point faible. Dans un petit groupe, je peux tirer mon épingle du jeu mais il faut que je lance de loin. Pour être sûr de gagner, il faut que je parte en solitaire. C'est ce que je voulais faire mais je n'ai pas réussi à lâcher Ronan Racault.
Je sors d'une grosse préparation pour la prochaine manche de Coupe de France, la Boucle de l'Artois. J'espère que ça va marcher. La forme est correcte en ce moment. Je vais essayer de continuer sur cette lancée."