Et puis Gaëtan Pons a entendu la cloche...

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo.com

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Sur la route mouillée du circuit final de Chailles, Gaëtan Pons se sent des fourmis dans les jambes. Il se sent costaud. Il tente sa chance. Le coureur de Wallonie-Bruxelles-Group Protect prend plusieurs longueurs au paquet, résiste, voit la ligne, lève les bras en signe de victoire, "...et j'ai entendu la cloche du dernier tour..." Le carillon n'annonce pas seulement le dernier tour mais il sonne aussi le glas des espérances de victoire de Gaëtan Pons sur cette deuxième étape du Tour du Loir-et-Cher.

"Quand j'ai vu que ça s'énervait dans la finale, je me suis dit 'C'est maintenant l'arrivée'", explique le coureur à DirectVelo. "Au moment de lever les bras, j'entends la cloche, je me suis dit 'Non c'est pas possible !'". Après avoir tout donné, il continue sur sa lancée car, bien sûr, la course n'est pas finie. "Heureusement le circuit était très étroit et une fois qu'on avait sa place, on ne la perdait plus." Le maillot rouge et or vire en 6-7e position mais "je me fais remonter dans la dernière ligne droite."

« ICI JE FAIS LA COURSE »

"C'est la première fois que ça m'arrive", assure le coureur de 24 ans. Qu'il se rassure, il n'est pas le premier à s'être trompé d'un tour et à connaître un moment de solitude en rabaissant les bras.

Sur le Tour du Loir-et-Cher, Gaëtan Pons a plus de liberté de manoeuvre et a su en profiter jeudi. "Nous n'avons pas de sprinter désigné ici", précise-t-il.

Habitué des classes 1 avec son équipe Continentale, ressent le bénéfice de son expérience au plus haut-niveau. "Sur une classe 1 je subis la course, alors qu'ici, je peux la faire", remarque celui qui a participé à l'Etoile de Bessèges et aux Trois Jours de Flandre-Occidentale en début d'année.

Sur sa lancée, Gaëtan Pons vise encore une bonne place sur ce Tour du Loir-et-Cher avant de bien prester sur la Flèche Ardennaise dans un mois. "Je me dis que si j'ai réussi à sortir à 5 bornes de l'arrivée, c'est que les jambes ne sont pas trop mauvaises", analyse-t-il. "Mais maintenant, je ferai bien attention à la cloche !"

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