Ben Dyball, au bon souvenir de la France

Crédit photo Danny Clarke - Team Jayco-AIS

Crédit photo Danny Clarke - Team Jayco-AIS

21 mai 2011 : Benjamin Dyball espère réaliser l’exploit sur la 2e étape de la Ronde de l’Isard. Le jeune coureur du Team Jayco-AIS, 21 ans à l’époque, vient de réaliser quelques performances intéressantes sur les routes italiennes. Bon grimpeur, également brillant contre-la-montre, il est alors l’un des grands espoirs du cyclisme australien pour les courses par étapes (lire ici). Sur les hauteurs d’Arize-Luchon Superbagnères, « Ben » Dyball s’accroche face au talent naissant de George Bennett, Joe Dombrowski ou d’un certain… Romain Bardet. Ce jour-là, c’est un autre grimpeur français, Kenny Elissonde, qui l’emporte. Benjamin Dyball se contente finalement de la 15e place -notre photo- et laisse le rôle de leader de la formation Jayco-AIS à son équipier Patrick Lane.  

CINQ MOIS POUR CONVAINCRE

Cinq ans plus tard, et après avoir enchaîné les courses entre l’Océanie et l’Asie pour le compte de différentes formations continentales australiennes, revoilà (enfin) Ben Dyball sur le sol français. ‘‘Je suis venu en France pour essayer de décrocher quelques résultats intéressants et me faire remarquer’’, explique l’ancien vainqueur d’étape sur le Tour du Japon pour DirectVelo.        

‘‘Je n’ai que rarement eu l’occasion de courir en France auparavant et du coup, je n’avais aucun contact ici mais grâce à mon agent, j’ai pu rentrer en discussion avec les dirigeants de l’AC Bisontine au mois de février’’. Et voilà Ben Dyball au sein du club franc-comtois depuis une dizaine de jours, et ce pour une durée de cinq mois. ‘‘Pour l’instant, il est prévu que je reste jusqu’au mois d’août. On m’a dit que le calendrier n’allait pas être très riche après ça alors je verrai bien ce que je ferai le moment venu’’.

BESOIN DE CHANGEMENT

Mais pourquoi avoir choisi la France, à désormais 27 ans, pour espérer passer professionnel ? ‘’Ce n’est pas facile car je ne connais pratiquement personne et je ne parle pas la langue, mais j’avais simplement besoin de changer d’environnement, de voir ailleurs. En Australie, je ne trouvais plus mon compte. J’avais fait le tour de la question, avec des courses sur des circuits que je trouvais de plus en plus plats (sourires). Je sais qu’en France, je vais trouver des routes qui conviennent beaucoup mieux à mes qualités de grimpeur’’. 

Ben Dyball, qui n’a découvert le cyclisme de haut-niveau qu’en 2010 alors qu’il était déjà Espoirs 3e année, court après le temps perdu. ‘‘Evidemment, je ne sais pas vraiment pendant combien d’années je vais pouvoir continuer de progresser, mais je pense toujours être au niveau et j’ai encore du temps’’, détaille celui qui vise une formation Continentale professionnelle en 2017. ‘‘C’est clairement l’objectif’’.

BLESSURES A REPETITION

Est-il seulement bien raisonnable d’espérer passer le cap à 27 ans ? ‘‘Ce n’est pas qu’une question d’âge. Il y a trois ans je marchais fort. La saison 2013 était probablement la meilleure de ma carrière. Je montais en puissance année après année mais malheureusement, j’ai eu plusieurs pépins physiques, ce qui m’a freiné dans ma progression. Tout est rentré dans l’ordre depuis l’hiver dernier et je peux à nouveau m’exprimer à 100%’’. Et revenir en France des rêves plein la tête.

Après une 12e place sur Bourg-Louhans-Bourg, l'Australien s’apprête à participer au Circuit de Saône-et-Loire ce week-end.  

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