Rémy Rochas (Chambéry CF) a perdu ce jeudi 2'06'' (31e) sur le Belge Borg Lambrecht, le lauréat de la première étape de la Ronde de l'Isard (2.2U). "Je suis terriblement déçu", lâche-il, prostré sur le bitume, après s'être battu à armes inégales.

Son cadre était fissuré en deux endroits, sur le tube horizontal et le tube diagonal. "Je me mettais en danseuse ou si je tirais trop fort sur le guidon, j'allais tout casser", raconte Rochas à DirectVelo.com. Dans le même temps, sa voiture ne pouvait pas lui passer une machine de rechange, à cause de la route trop étroite.

Ses déboires commencent trois kilomètres avant le pied de l'ascension lorsqu'il est impliqué dans une chute collective, un coureur l'ayant poussé  vers un trou dans la chaussée. Rochas, qui a perdu plus d'une trentaine de secondes, s'est ainsi employé à recoller au peloton, dans une situation de chaos, alors que plus d'une vingtaine de concurrents étaient retardés par trois chutes successives en l'espace de deux kilomètres. Revenu au pied de Goulier-Neige, il a ensuite produit son effort pour remonter le peloton, déjà scindé en deux.

Pendant les 9,6 km d'une ascension assez similaire à l'Alpe d'Huez, pentue au pied puis tempérée par de nombreux lacets, Rochas a navigué 50 à 200 mètres derrière le groupe des favoris. "Je voyais qu'ils étaient nombreux devant, dit-il. Comme ils avançaient tempo, je pensais rentrer, mais malheureusement le rythme s'est accéléré dans un passage en descente et j'ai perdu tout contact".

Pendant toute l'ascension, le vainqueur de la Classique des Alpes Junior 2014, 20 ans, a été contraint de trouver son style, assis sur la selle et tournant les jambes, pour limiter les écarts et ne pas achever de fracturer son cadre.

"Le classement général de la Ronde de l'Isard est terminé pour moi, regrettait-il à chaud jeudi soir. Maintenant, je vais essayer de gagner une étape".