Biermans : « Roubaix, définitivement ma course »

Crédit photo Thomas Maheux - www.thomasmaheux.photodeck.com

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Dimanche soir, il avait la voix très lasse et le sourire un peu crispé. "Terminer 2e de Pais-Roubaix c'est une grosse déception à chaud", reconnaît Jenthe Biermans, battu de 49 secondes par Filippo Ganna (Team Colpack). Avant d'ajouter : "Dans quelques heures, ce sera sans doute une satisfaction" Car le coureur belge de SEG Racing avait déjà occupé la même place l'an passé, derrière le Suisse Lukas Spengler (BMC Development Team). "Deux fois deuxième, ça veut dire quelque chose, non ?".

Biermans avait longtemps semblé en mesure de faire mieux que l'an passé. La gagne, il la tenait dans le Carrefour de l'Arbre, emmenant un groupe de contre-attaque à sa suite, qui se rapprochait à dix secondes de l'échappée matinale. Et même si "les autres [le] regardaient", le coureur de Geel, dans la Province d'Anvers, estimait avoir "des jambes incroyables", malgré une blessure à la main et une période de maladie qui ont perturbé son début de saison. Il y avait aussi son équipe, "qui a fait un travail formidable". Bref, tout pour réussir.

Mais il y a eu surtout le démarrage de Ganna, membre de l'échappée matinale, à 10 km de l'arrivée. "A ce moment-là, on plaçait des attaques à tour de rôle, raconte Biermans. Là, on s'est rassis sur la selle. J'ai pensé que quelqu'un boucherait le trou. Et puis non... C'est Roubaix... Il fait toujours une part de chance".

« LE PLUS FORT » DE LA COURSE

Tout à son souci de trouver des points positifs, le dauphin de la course se rappelle de son état de grâce dans Mons-en-Pévèle, l'un des secteurs les plus mauvais, pavé défoncé et néanmoins décisif, son passage préféré de la course. Conclusion : "J'étais sans doute le plus fort dimanche".

"L'autre enseignement, c'est que Paris-Roubaix est une course vraiment pour moi", dit le coureur, 21 ans, déjà vainqueur du Tour des Flandres Juniors (2013). C'est une constante : il clamait sa "passion des pavés" la semaine dernière dans DirectVelo (lire ici) ou des "bordures hollandaises" en juillet 2015 (lire ici).

Avant de s'aligner au départ de la Ronde de l'Oise, dans dix jours, Biermans pense à long terme. "Paris-Roubaix, c'est ma course. D'une façon ou d'une autre, je reviendrai !".

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