Johan Mombaerts : « Plus cyclo que coursier »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Il avait disparu des pelotons à l'automne 2012. Non prolongé par BigMat-Auber 93, son employeur pendant quatre saisons, Johan Mombaerts préférait assurer son avenir professionnel et valoriser son diplôme d'ingénieur. Sa quête d'emploi mène le Parisien vers la Belgique et ses Ardennes. Au hasard d'une remontée en selle, il se lie d'amitié avec Laurent Donnay, un coureur du coin. Le virus du cyclisme reprend le dessus et voici Johan Mombaerts embarqué à nouveau dans les pelotons. "Mais je ne roule que pour le plaisir", sourit auprès de DirectVelo l'Elite-sans-Contrat de 31 ans, désormais affilié dans le club brabançon des Blancs Gilets.

Pourtant, Mombaerts a fait parler la poudre et les pédales sur le Triptyque Ardennais. Le samedi matin, pour la première demi-étape, l'ancien vainqueur d'étape de la Route du Sud se glisse dans le bon coup, parti dans le dernier GPM, à quatre bornes de la ligne. "J'ai vraiment cru en la victoire d'étape, mais Marchand a filé et j'ai perdu tout espoir."

A L'ATTAQUE AU TRIPTYQUE

L'après-midi, manquant de plaisir et de sensations, il a "débranché". Il pensait déjà au lendemain, pour se glisser dans l'échappée de la dernière étape, où il retrouvait ses routes d'entraînement. "Je voulais me faire plaisir, c'était plutôt agréable", s'amuse-t-il.

Sur le Triptyque Ardennais, malgré le relief escarpé et les exigeants pourcentages proposé au peloton, il n'a pas modifié son développement : 42x25. Là où certains de ses concurrents ont besoin d'un 39x27. "J'aime passer en force", explique ce stakhanoviste de l'effort, prêt à faire souffrir son organisme dès qu'il enfourche sa bicyclette. "Je suis plus un cyclo qu'un vrai coursier", se marre-t-il. "Il y a un mois, je suis encore parti pour 300 bornes, avec plein de côtes, tout seul, à 30 de moyenne. J'adore ça : rouler, rouler, rouler. Avaler des bornes."

« LA VICTOIRE FINIRA PAR ME SOURIRE »

A 32 ans, il a toujours la même envie d'épingler un dossard, et de se mêler à la lutte pour la victoire. "Je n'ai plus aucune ambition pour passer pro. J'utilise mes acquis, ma force physique pour m'amuser. Si je parviens à gagner, tant mieux. Je n'ai pas encore décroché de belle victoire cette année, mais si je conserve ce niveau, ça pourrait finir par sourire."

Et la prochaine échéance du Français, ingénieur chez Magotteaux dans la vallée de la Vesdre, devrait être Romsée-Stavelot-Romsée, dont l'arrivée est jugée dans son nouveau village le 21 juin prochain. "J'espère avant tout pouvoir prendre congé pour disputer la course", conclut le Liégeois d'adoption, dont le timbre chantant trahit toujours son Sud-Ouest familial. Mais avant cela, il est engagé dimanche, au Mémorial Albert-Fauville.

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