Rémy Rochas va découvrir ce jeudi le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Le grimpeur savoyard du Chambéry CF a hâte d'en découdre dans son jardin. Ambitieux, le vainqueur d'étape sur la dernière Ronde de l'Isard (2.2U) fait le point avec DirectVelo.

LUI ET LE TOUR DE SAVOIE MONT-BLANC

« C'est une des plus grosses courses de mon programme. Elle se dispute en montagne, le terrain qui me convient le mieux. A l'inverse de l'autre grosse épreuve montagneuse de mon calendrier, la Ronde de l'Isard, celle-ci est une classe 2 non-réservée aux Espoirs. C'est intéressant de pouvoir se confronter à des coureurs plus aguerris. Et bien sûr, je suis à la maison. Il y aura pas mal de membres de ma famille et des supporters au bord des routes. L'équipe est à domicile, moi en plus j'habite à côté [Il est originaire de la Motte-Servolex, où l'épreuve passera vendredi, NDLR]. C'est excitant de disputer ce genre de course à côté de la maison. J'ai suivi de loin les éditions précédentes comme je n'appartenais pas à la catégorie Espoirs. Je regardais les résultats mais je n'ai jamais eu vraiment l'occasion d'aller voir les étapes.

SA PREMIERE PARTICIPATION

L'an passé, il était prévu de longue date que je ne le dispute pas. Généralement, les Espoirs 1 du Chambéry CF ne sont pas engagés. En 2015, Aurélien (Paret-Peintre) a pu y être en profitant de certaines circonstances. Je n'ai pas du tout été déçu de ne pas le faire. J'avais réalisé un bon Tour Nivernais Morvan le même week-end.
Plus l'échéance approche, plus j'y pense forcément. J'ai cette course en tête depuis un petit moment. On y prête attention chaque semaine. Nous attendons les détails sur le parcours, les équipes engagées, les coureurs présents...

LE PARCOURS

Cela va bien sûr être une course pour les grimpeurs mais aussi pour les pros qui ont de la force. Pour gagner une étape, il faudra être fort ! Le parcours est annoncé plus difficile que l'an passé. Moi, je pense que c'est plus ou moins pareil. La 2e étape, disputée autour de Chambéry, est très difficile. Même si elle est courte, il y a des belles montées... Je l'estime plus dure que celle de dimanche. Le chrono sera aussi important. Il ne faut pas sous-estimer les étapes 1 et 3. Le premier jour, il faut faire attention de ne pas se faire piéger. L'an passé, l'échappée était allée au bout. Le samedi, il y a une demi-étape. C'est toujours compliqué à gérer, il peut y avoir beaucoup de mouvements.
Il y a eu des sorties collectives pour reconnaître certaines étapes. Et je suis allé reconnaître, seul, la dernière étape.

SES AMBITIONS

A deux jours du départ, il n'y a pas de stress. J'ai surtout hâte d'y être. C'est mon premier Tour de Savoie Mont-Blanc... J'ai envie de voir où je me situe par rapport à des coureurs que je ne connais pas forcément. Je veux savoir si je suis en mesure de gagner une étape sur mes terres... Je vais essayer de faire un bon classement général. A la Ronde de l'Isard, j'étais dans le même état d'esprit. Je ne savais pas trop où me situer et j'ai vu le premier jour que je pouvais faire quelque chose. J'espère que ça sera la même chose ici. Si je me sens bien, j'aimerais bien faire un bon classement général.

SA FORME

Après la Ronde de l'Isard, j'ai coupé quatre jours et je n'ai pas couru le week-end suivant. J'ai fait une bonne préparation spécifique pour le Tour de Savoie Mont-Blanc et le Championnat de France. J'ai disputé les deux Championnats régionaux. Il n'était pas simple de se démarquer avec quatre coureurs pour le CCF, par rapport à des clubs qui avaient une quinzaine d'éléments. Je termine 13e et 6e. Puis j'ai disputé le Tour d'Eure-et-Loir. On m'a demandé la veille de participer à cette épreuve pour remplacer Nans Peters, qui souffre d'une tendinite. J'étais content d'y aller. Nous avons fait un bon chrono par équipes. J'avais un peu mal aux jambes en raison de ma préparation pour le Savoie mais globalement, j'avais des bonnes sensations et de la force. J'ai pu emmener un sprint à Benoît (Cosnefroy), j'ai pris du plaisir. Je me sens un peu dans la même forme qu'avant la Ronde de l'Isard. »