Yoann Barbas : « Me régaler ! »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

27e de la Route du Sud en 2015, Yoann Barbas disputera à nouveau l’épreuve Pyrénéenne cette année. En local, le grimpeur ariégeois revient pour DirectVelo sur la course qui accueillera notamment le 2e du dernier Tour de France, Nairo Quintana (Movistar).

DirectVelo : Tu prendras le départ de la deuxième Route du Sud de ta carrière ce jeudi. Une course qui traverse ta région d’origine. Comment l’abordes-tu physiquement ?
Yoann Barbas : Je pense être en forme. J’ai été un peu fatigué les dernières semaines, mais j’ai pu me ressourcer à la maison quelques jours. On fait peu de courses dans ce coin, le sud de la France du côté des Pyrénées, ce qui me motive particulièrement. En revanche, je n’ai pas pu préparer l’épreuve spécifiquement, à cause d’un calendrier assez chargé avec des courses en Belgique entre autres. Je n’ai pas fait la préparation idéale en montagne, mais ça ne change rien à ma motivation !

Que représente la Route du Sud pour toi qui connaît très bien le coin ?
La Route du Sud 2016 ne traversera pas vraiment le côté vers lequel j’habite, dans l’Ariège, près de Lavelanet. Le secteur de l’étape du samedi par exemple est à plus de 2h30 de chez moi ! Je pensais la reconnaître mais je n’ai finalement pas eu le temps. Je ne connais pas du tout les cols hormis le Tourmalet que j’ai déjà grimpé. Mais les routes ressemblent beaucoup à celles autour de chez moi.

« UN SCENARIO SIMILAIRE PROBABLEMENT A L'AN PASSE »

La deuxième étape rallie Saint-Pierre-de-Trivisy à Albi. Tu avais terminé 3e de cette même étape sur le Tour du Tarn en Cadet 2, en 2004. Penses-tu pouvoir réitérer la même performance en 2016 chez les professionnels ?
(Il rigole) Oula ! Je ne me rappelle pas trop... (un temps de réflexion) Ah si je vois ! Je signe de suite pour faire la même performance qu’à l’époque. Plus sérieusement, il y a de fortes chances que ça arrive au sprint à Albi avec les coureurs annoncés au départ. Nous avons d’ailleurs notre propre carte locale à jouer ce jour là, en la personne de Stéphane Poulhiès. J’ai également couru pour Albi Vélo Sport quelques années, ce qui rend encore plus sympa l’arrivée là-bas. Ce sera l’occasion de revoir les dirigeants de l’époque.

Plus sérieusement. L’étape du samedi entre Saint-Gaudens et le Val d’Azun-Couraduque te convient bien. L’as-tu cochée ?
Ça reste l’étape la plus difficile des quatre jours, ça va être intéressant. L’approche a l’air assez vallonnée, ce qui va user les organismes. Le Tourmalet devrait faire une grosse sélection, les costauds vont s’y distinguer. Ça se terminera avec des coureurs un peu partout après les dernières bosses. Tout le monde pense déjà à la Movistar. Quintana ne sera pas loin au chrono et il voudra contrôler. On devrait avoir un scénario similaire à l’an passé, où Movistar et Tinkoff avaient totalement géré la course en imposant leurs trains. Nous n’étions pas habitués à cela avec l’Armée de Terre et on a pu véritablement se rendre compte de la manière de rouler en WorldTour.

« PRENDRE DU PLAISIR »

Quelles seront les ambitions de l’Armée de Terre sur cette épreuve ?
On va essayer d’axer notre course sur les étapes destinées aux sprinteurs. Puis on verra comment ça se déroule au jour le jour. Je pense être à l’offensive toute la semaine et je ferai le travail des sprinters quand il le faudra.
Sur les étapes difficiles, nous n’avons pas trop de références vu que nous n’avons pas beaucoup couru en montagne. Ce sera plus personnellement que je vais essayer de prendre du plaisir à évoluer à ce niveau, à monter ces cols en compétition. Je veux me régaler !

Comment vois-tu la suite de ta saison ?
Je vais me préparer pour les Championnats de France dans la foulée, avant de lever le pied car je suis toujours sur la brèche depuis le début d’année. Ensuite, je vais me remettre au travail pour le Tour du Portugal qui aura lieu fin juillet et qui sera le prochain gros objectif, sur une dizaine de jours de course. Le mois d’août sera également chargé avec le Tour du Limousin.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Yoann BARBAS