Tour de Savoie : « Impossible de cadenasser »

Crédit photo Www.tourdespaysdesavoie.com

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En 2015, Bretagne-Séché Environnement était la première équipe Continentale Pro à participer au Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Cette saison, elles seront deux au départ (Fortuneo-Vital Concept et Direct Energie). Quelle influence aura cette double présence sur la difficile course savoyarde ? Le manager de Chambéry CF, Loïc Varnet, habitué de l'épreuve, répond aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Avoir deux équipes Continentales Pros sur le Tour de Savoie Mont-Blanc, qu'est ce que cela change à la course ?
Loïc Varnet : Sportivement, c'est un élément qui permet de mobiliser toutes les énergies, de stimuler tout le monde... Chacun arrive motivé mais ça ne change pas fondamentalement la course. Il y a par ailleurs de très bonnes Continentales au départ. Elles évoluent à un haut niveau. La course n'est pas bouleversée par la présence des Continentales Pros. Mais c'est une reconnaissance pour l'organisateur. L'an dernier, pour la première fois, des coureurs ont enchaîné le Tour des Pays de Savoie et le Tour de France [Frédéric Brun et Pierre-Luc Périchon pour Bretagne-Séché Environnement, NDLR]. Le travail énorme des organisateurs, fait bénévolement, est récompensé.

La difficulté du parcours rend-t-elle la course incontrôlable ?
Effectivement, ce parcours exigeant n'est pas propice à l'idée de cadenasser la course. Forcément, on va retrouver à l'avant les meilleurs éléments, les coureurs en forme et ceux avec de la force. L'an dernier, ce n'est pas un coureur de Conti pro qui a gagné [David Belda évoluait dans l'équipe Continentale Burgos-BH, NDLR]. Personne ne se dira que la course sera contrôlée par les deux équipes Continentales Pros, ce n'est pas comme cela le vélo. On ne peut pas organiser notre course vis à vis de ces deux formations.

« DES PLACES A PRENDRE »

Un Espoir est-il ici avec les mêmes ambitions que sur une épreuve comme la Ronde de l'Isard où il y a uniquement des coureurs de moins de 23 ans.
Si on regarde bien, les deux derniers Rhône-Alpes Isère Tour ont été gagnés par un Espoir (Sam Oomen et Lennard Hofstede, NDLR). Tout comme le Tour des Pays de Savoie 2014 (Louis Vervaeke, NDLR). On a des coureurs d'expérience ici, ils donnent la valeur étalon du peloton. Mais la qualité des coureurs qui aspirent à passer pro est réelle. Ils ont encore davantage le couteau entre les dents. Ils ont l'ambition de se montrer. D'ailleurs, les Continentales Pros observent ici les jeunes... La motivation d'un Espoir est décuplée au départ de ce type d'épreuve. L'affiche avec les Continentales Pros est belle mais encore une fois, elle ne change pas fondamentalement la course.

Quel est ton discours avec tes coureurs ?
Il ne faut pas faire de complexe. L'expérience et le palmarès de l'épreuve ces dernières années montrent qu'il faut faire sa course. Il y a des places à prendre y compris pour des jeunes coureurs.

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