La descente glacée de Levarlet

Crédit photo Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com

Crédit photo Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com

Samedi, les coureurs de la Route du Sud ont été doublement punis. Une première fois par les organisateurs qui leur avaient concocté un parcours magnifique mais, très difficile sans un mètre de plat. Dès le départ de Saint-Gaudens les côtes s'enchainement avant l’ascension du col du Tourmalet et pour finir, une arrivée au sommet à  Val d’Auzun Couraduque. La météo en ajoute une seconde couche avec une succession d’averses de pluie voire de neige au sommet du Tourmalet, à trois jours de l'été.

SANS VESTE DANS LA DESCENTE DU TOURMALET

Depuis la station de ski de La Mongie, des gouttes de plus en plus froides accompagnaient les coureurs. C’était même des flocons et 2°C qui les attendaient à 2115 mètres d’altitude. Certains membres de l’échappée s’arrêtent pour enfiler un imperméable et des gants chauds. En tête de peloton, la Movistar de Quintana accélère et le maillot orange en personne fait la descente. « Je n’ai pas eu le temps de mettre un Gore-Tex et des gants. Je n'avais qu'un gilet pour me protéger. J’étais frigorifié, je n’arrivais pas à me réchauffer dans la descente. J’en ai bavé, finalement c’était presque plus dur que la montée. Comme j’étais devant, j’ai essayée de penser à autre chose », raconte, Guillaume Levarlet qui bascule avec le groupe du leader.

LES DESCENTES PLUS DURES QUE LES COLS

La traversée de Barèges offre quelque mètres à l’abri du village pyrénéen et la quarantaine de coureurs encore présents dans le peloton, aborde le col des Bordères, l’avant dernier de la journée. Ils ne sont plus qu’une vingtaine à basculer vers le village d’Aucun avant d’entamer la montée finale. « Au pied du dernier col, je pensais avoir de bonnes jambes mais dès les premières rampes, ça a été difficile. Je pense que j’ai un peu payé les forces laissées dans le froid. Je finis limite en fringale dans les deux derniers kilomètres, pourtant j’ai mangé toute l'étape mais avec une telle journée … », ajoute Levarlet.

Le grimpeur de l’équipe HP-BTP Auber 93 franchit la ligne à 2’09 du vainqueur Marc Soler (le classement), avec un top 15 à la clef. « Ça montre que j’ai  un niveau correct même si je n’avais pas monté de col en course depuis le Critérium International (mois de mars). Je suis quand même un poil déçu par ma place mais j’ai fini en pédalant avec les oreilles comme on dit », sourit-il  une fois veste et gants enfilés.

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