Guillaume Bonnet, spécialiste des numéros en solo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Coup double pour Guillaume Bonnet sur la 2e étape du Tour de la Dordogne (Elite Nationale). Lauréat ce vendredi devant Valentin Madouas (BIC 2000) et Samuel Plouhinec (Team Peltrax-CS Dammarie-les-Lys), le coureur de 27 ans a su se montrer le plus malin pour l’emporter après 139 kilomètres de course entre Lanouaille et Payzac. Il revient sur cette étape pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment s’est déroulée cette 2e étape ?
Guillaume Bonnet : Je n’étais pas très bien en début de course, après un départ très rapide. Mon équipier Martial Roman était bien, alors il a pris l’échappée. Du coup, nous n’avions pas à travailler derrière, même s’il ne jouait pas le général. Il courrait pour l’étape et il était chez lui, alors nous voulions lui laisser sa chance. On savait qu’il était capable d’aller la gagner. Ça nous aurait tous fait plaisir. Mais finalement j’ai compris qu’on allait finir par rentrer sur la tête de course, même s’il y avait des costauds à l’avant.

« ELIE GESBERT ME PARAISSAIT VRAIMENT TRES COSTAUD »

C’est donc à ce moment-là que tu es passé à l’attaque ?
Je suis ressorti en costaud, avec notamment Elie Gesbert, le leader de la course. J’ai vraiment dû faire de gros efforts pour aller le chercher. Quand je suis revenu sur Gesbert, j’étais très juste, alors qu’il me paraissait vraiment costaud. On est rentré devant. Le groupe a temporisé alors j’ai pu souffler. Avec la chaleur, je me doutais que certains allaient souffrir. Moi, la chaleur ne me gêne pas. J’ai tenté au passage sur la ligne, à 15 kilomètres de l’arrivée. Personne n’a cherché à me sauter dans la roue. Quand j’ai vu que je partais seul, je me suis dit qu’il fallait que je tente le coup jusqu’au bout.

Et là, tu as commencé à y croire ?  
Lorsque j’ai entendu que j’avais 20 secondes d’avance, je me suis dit que ça commençait à sentir bon. Mais je savais quand même que ça allait être long et que certains leaders avaient encore des équipiers derrière. De toute façon, il n’y avait plus à calculer. Mais finalement, l’écart a encore augmenté, et ça l’a fait.

« J'AIME BIEN PARTIR SEUL »

Ce n’est pas la première fois que tu réalises ce genre de numéros en solitaire…
C’est vrai que j’en ai pris l’habitude. Je l’ai fait sur l’Essor Breton ou sur le Tour du pays roannais l’an passé par exemple. Sur les circuits finaux, j’aime bien partir seul, surtout quand ça marche (rires). Aujourd’hui (vendredi), j’étais vraiment motivé car je n’avais pas encore gagné en Elites. Le mois de juillet me convient, étant donné que j’adore la chaleur. Plus j’enchaine, et mieux je me sens, car je suis diesel maintenant, à 27 ans (sourires).

Tu as le maillot de leader à deux journées de l’arrivée finale. Que peux-tu espérer désormais ?
Honnêtement, je ne pense pas trop au général. Je suis content de prendre le maillot jaune, mais j’ai fait beaucoup d’efforts sur ces deux premières journées. On verra ce qui arrive, mais ça risque d’être compliqué. C’est usant, il fait chaud. Je ne suis pas sûr d’avoir le maillot demain soir après le contre-la-montre, mais on verra. Sur le Tour de la Dordogne, je sais qu’il y a souvent des revirements de situations. D’ailleurs, on l’a vu avec Elie Gesbert qui était très fort mais qui a perdu son maillot jaune.

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