Tour de France : Sur les traces d'Oliver Naesen

Crédit photo Jozef Cooreman

Crédit photo Jozef Cooreman

A l'occasion du Tour de France 2016, DirectVelo lance la rubrique "Sur les traces de...". L'objectif ? Mieux connaître un coureur présent sur le Tour de France, grâce à un équipier, adversaire ou dirigeant qui l'a connu chez les Amateurs.
Rendez-vous avec Oliver Naesen (IAM Cycling), devenu professionnel à 24 ans après une explosion en 2014 au Team Cibel.
Le témoin ? Lawrence Naesen, son frère cadet actif chez les Elites-sans-contrat au ... Team Cibel.

« Oliver, qui est de deux années mon aîné, a commencé la compétition chez les Débutants deuxième année. Au départ, il ne rêvait pas vraiment de passer professionnel, il voulait juste s'amuser avec nos potes. Depuis toujours, je l'ai suivi sur les courses. C'est lui qui m'a d'ailleurs donné envie de me lancer dans le cyclisme en Espoirs troisième année, voici trois ans. J'ai récupéré un de ses vélos de l'année précédente, ses anciennes tenues puis je me suis lancé en selle.

Dans les catégories de jeunes, Oliver était surtout un suiveur. Il terminait dans le peloton, entre la vingtième et la trentième place, sans éclat. C'est au fil du temps qu'il a pris conscience de ses capacités et est peu à peu devenu coureur.

DEBOUT A CINQ HEURES DU MATIN

Son premier coup d'éclat date de juin 2011. Il remporte alors sa toute première course, en troisième année Espoirs. Presque comme moi, puisque j'ai signé ma première victoire en juillet dans ma troisième année Espoirs.

Cela a provoqué un déclic. Peu à peu, il a commencé à prendre conscience de ses capacités. Il a commencé à vraiment vivre pour son sport. En fait, il travaillait comme chauffeur-livreur et devait se lever tous les jours à cinq heures du matin, partir bosser jusque seize heures avant de se changer et de partir pour trois ou quatre heures d'entraînement. Il était toujours fatigué, usé, mais il commençait à remporter des courses. Alors forcément, il préférait passer professionnel et ne plus devoir travailler aussi tôt chaque jour. Maintenant, il a la belle vie.

Nous vivons toujours ensemble, chez nos parents. Nous partons nous entraîner régulièrement ensemble, avec Preben Van Hecke et Greg Van Avermaet. En fait, plus qu'avant. Car quand j'ai débuté, je n'étais pas assez fort, donc je souffrais dans sa roue et lui ne pouvait pas s'entraîner correctement. Mais depuis deux ans, nous roulons quasi quotidiennement.

FINIE LA PINTE A TABLE

Depuis qu'il est passé professionnel, Oliver a franchi un cap supplémentaire. Il fait le métier à 100%, mène une vie saine. Avant, on s'autorisait parfois une pinte à table. Maintenant, c'est terminé, tant pour lui que pour moi. Cela nous stimule mutuellement.

Alors voir sa force de caractère s'affirmer sur les routes du Tour de France procure des émotions particulières. Son étape en échappée, le voir monter sur le podium pour la combativité, c'est assez spécial. Je n'ai malheureusement pas pu aller le voir en France, car j'ai aussi un programme de course chargé. Mais après le Tour de Liège, je descendrai sur Paris en espérant le voir encore dans le peloton. »

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