Alexys Brunel : « Je suis à bloc »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Alexys Brunel n'avait ce mercredi aucune envie de quitter la zone d'arrivée du Championnat d'Europe, à Plumelec (Morbihan). Le Français a enchaîné les interviews et les photos avec un grand sourire. Avant d'aller (enfin) se changer, le sociétaire de Dunkerque Littoral Cyclisme a également pris le temps de raconter son bonheur à DirectVelo.

DirectVelo : En juin dernier, aurais-tu imaginé être Champion d'Europe ?
Alexys Brunel : Je n'ai pas fait un début de saison dégueulasse. J'ai gagné Gand-Wevelgem, j'ai marché à la Course de la Paix... Mais après le Tour du Pays de Vaud, fin mai, je me suis senti fatigué. J'ai enchaîné avec la Classique des Alpes où j'ai abandonné. J'ai alors douté. C'était déjà le cas l'an passé à pareille époque mais pas de la même manière. Avec l'expérience de 2015, c'était encore plus fort cette année ! Je me demandais si j'allais revenir. C'était compliqué à gérer ! J'ai eu un mal fou à revenir après avoir coupé suite à la Classique des Alpes. Je me suis entraîné comme pas possible. Depuis le stage de l'Equipe de France, en Maurienne fin août, je suis à bloc. J'optimise tout : le sommeil, l'alimentation...

« LE TITRE COMME OBJECTIF ? PEUT-ETRE PAS QUAND MÊME »

Tu venais donc pour gagner ?
Le titre ? Peut-etre pas quand même ! Je pouvais espérer quelque chose. Quand on regarde mes chronos sur la Coupe des Nations, je ne suis pas trop loin. J'avais terminé 5e à la Course de la Paix, 10e au Tour du Pays de Vaud et au Mondial 2015. En voyant le parcours, je me suis dit "ça c'est parfait !". Il me correspondait bien. Ce maillot a d'autant plus une saveur particulière que le Championnat d'Europe est en France. Ce n'est pas comme si on était en Belgique ou au Qatar !

Tu n'a pas été sélectionné pour l'épreuve en ligne. Comment l'as-tu vécu ?
Finalement, je préfère n'avoir été retenu qu'au Chrono ! Nous en avons parlé avec Julien (Thollet) après le Championnat de France où je n'étais pas très bien. J'étais limite content d'apprendre que je n'allais disputer que le chrono ! Je me suis focalisé sur un seul événement. Si j'ai la chance d'être retenu au Mondial, je ne penserais qu'au chrono, avant de me tourner en cas de sélection vers l'épreuve en ligne.

C'est vraiment possible ça ?
L'effort est le même. Si tu dois rouler en tête de peloton, ça te fait un chrono de trois heures ! Je ne connais pas la sélection... J'espère que notre cher Clément (Betouigt-Suire) sera là car c'est l'un des sprinteurs les plus renommé au niveau international ! Il a gagné des belles courses. Nous avons d'autres gars rapides. Sans oublier Tanguy (Turgis), qui va d'ailleurs tout arracher ce samedi !

« SAVOURER AVANT DE PENSER A LA SUITE »

Comment imagines-tu les sollications des prochains jours ?
Je vais prendre ça comme ça vient. Ça ne m'est jamais arrivé ! (sourires) J'ai eu l'impression que ça faisait plaisir au public. Le vélo est ma passion. Hier (mardi), Sylvain Chavanel est venu nous dire bonjour à l’hôtel. J'étais impressionné... Moi je suis content quand un pro me dit bonjour, alors là j'étais content de faire des photos avec les gens à l'issue du podium. J'aime bien faire plaisir aux gens. Quand on voit Sagan... Je ne me compare pas à lui, hein ! (sourires). Il donne une bonne image au cyclisme...

Où seras-tu l'an prochain ?
Je ne sais pas encore où j'évoluerai l'an prochain. J'ai eu des appels. Je n'ai pas encore choisi. J'ai le temps. J'ai déjà envie de savourer mon titre. Mon avenir n'est pas ce qui va m'intéresser dans les prochaines heures !

Le refrain de la Marseillaise a même été joué deux fois pour toi...
Oui en plus ! J'allais lever les bras et ils ont remis une seconde fois le refrain. Je me suis alors "bon bah on continue !" (sourires)

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