Grosse déception pour Juliette Labous. Alors qu'elle faisait partie des grandes favorites au titre sur le Championnat d'Europe Juniors Dames, la Française a été victime d'un saut de chaîne au pied de l'ascension finale. Elle revient sur cet épisode malheureux auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Que s'est-il exatement passé au pied de cette dernière ascension ?
Juliette Labous : J'étais sur le gros plateau, mais pas tout à gauche. J'ai voulu basculer sur le petit plateau mais ma chaîne est resté bloquée. J'ai dû attendre que le mécano vienne me dépanner. Honnêtement, ça a été assez vite, mais j'avais déjà 300m de retard quand je suis repartie.

« JE N'AI RIEN PU FAIRE »

Tu n'as pas essayé de remettre ta chaîne toute seule ?
J'ai essayé. Il y a même plusieurs filles qui ont essayé de m'aider en me poussant, mais la chaîne était vraiment bien bloquée et je n'ai rien pu faire. Je suis descendue de vélo, mais je n'avais pas assez de forces pour remettre ma chaîne.

Et ensuite, tu y croyais toujours ?
Oui ! Je suis repartie à bloc. Noémie (Abgrall) m'a attendue et j'ai essayé de recoller. Le problème, c'est que j'étais déjà à 30 secondes des premières filles. Et puis de toute façon, j'avais donc déjà dû faire mon effort dès le pied de l'ascension finale, alors que les favorites n'avaient pas encore fait leur effort final.

« NOUS ETIONS EN BONNE POSITION »

Comment te sentais-tu avant cet incident mécanique ?
J'étais vraiment bien, j'avais de bonnes sensations. Toutes les filles de l'Equipe de France avaient parfaitement respecté leur rôle et nous étions en bonne position au pied de la dernière montée de Cadoudal. Il n'y a rien à regretter.

L'idée d'une course de côte dans la dernière ascension te convenait-elle ?
On voulait quand même faire la sélection avant avec Pauline (Clouard). Elle a essayé plusieurs fois de partir en échappée mais sur un circuit comme celui-là, il était très difficile de sortir. Ca se faisait plutôt par l'arrière. Même en durcissant la course, il y avait encore pas mal de filles dans les roues.

« LE MONDE NE S'ARRÊTE PAS »

Quel bilan tires-tu de ces Championnats ?
Je suis quand même contente de ramener une médaille (de bronze, sur le chrono, NDLR). Bien sûr, je suis franchement déçue du scénario de la course du jour, mais le monde ne s'arrête pas non plus. J'aurai encore l'occasion de disputer de belles courses.

As-tu déjà le Mondial de Doha en tête ?
C'est clair ! J'ai hâte de pouvoir prendre ma revanche sur les Mondiaux. Mais à vrai dire, c'est encore plus sur le chrono que j'ai hâte d'en découdre. Je suis capable d'aller faire un gros truc au Qatar, et je vais me préparer pour ça.